lundi 29 avril 2019

Alpes - grande cornouse/ c'est encore nouze - rocher de Leschaux / Libellules et papillons -ombleze / Saunatorium

On repart donc avec l'idée d'aller grimper des belles grandes voies au soleil et en t-shirt dans les alpes. Philippe, qui doit sortir un deuxième tome de son bouquin "itinéraire d'un grimpeur gâté", a repéré quelques jolies voies qu'il a envie de grimper.

Le 1er jour, nous partons grimper face à la classique falaise de Presles sur la falaise de grande Cornouse : nous grimpons une classique superbe, "c'est encore nouze", très jolie et homogène.

Le lendemain, une dépression située sur la méditerranée, nous pousse à aller grimper vers la haute savoie. On choisit une vieille classique réequipée, "Libellules et papillons", facile sur le papier mais attention, on est dans la "yote", comme disent les alpins : les cotes sont assez serrées et la pose des pieds n'est pas une option. Belle voie, dont l'ambiance est néanmoins coupée par la présence de nombreuses vires.

Le lendemain, on choisit de croiser la dépression qui remonte en allant au sud du vercors, à Ombleze, ce qui me permettra de me rapprocher pour le retour. On part tard de chez Philippe après un repas un peu arrosé la veille. On a le temps d'aller grimper une jolie petite voie facile, "jojo le bricoleur" avant de repartir au restau :) (pas de photos). Le lendemain, on repart sur une très belle voie, pas si facile à vue qui zigzague pour pouvoir passer en libre, dans une partie de falaise assez lisse.

Une bien belle fin de semaine avant de rentrer au pays basque...


Grande Cornouse - C'est encore nouze

Rocher de Leschaux - Libellules et papillons

Ombleze- Saunatorium

dimanche 28 avril 2019

Alpes - une ouverture remise à plus tard...

Au départ avec philippe, nous avions prévu de prendre un billet d'avion pour aller ouvrir une grande voie dans un pays chaud, comme nous le faisons depuis quelques années, mais nous avons eu des problèmes pour trouver des billets d'avion à des dates concordantes. Qu'à cela ne tienne, Philippe me propose un joli projet avec l'ouverture d'une voie équipée dans la face sud de roche colombe, près de Briançon (avec accès et retour en ski). On se rendra assez vite compte que le projet était un peu trop ambitieux pour la saison et, après 3 jours à se cailler, on finira par jeter l'éponge non sans avoir pris la neige le dernier jour, pour aller grimper des grandes voies au soleil et en t-shirt. Il faudra revenir...

lundi 15 avril 2019

Le plaisir d'ouvrir...

Je me demande souvent ce qui pousse tous les ouvreurs, dont je fais parti à mon modeste niveau, à passer de longues journées pour aller dénicher un itinéraire. Il faut parfois passer de très longues heures pour ouvrir seulement 3 ou 4 longueurs (parfois même moins...), prendre des risques à grimper entre des blocs posés que le second nettoiera et que la cordée qui répète n'imaginera même pas (s'imaginant que le caillou était nickel à l'ouverture ou reprochant de n'avoir pas enlevé une petite écaille oubliée), patienter de longs moments sur des relais parfois peu confortables lorsqu'on assure son compagnon, se couvrir de poussière en nettoyant des cailloux ou de la terre, couper des arbres (tout ce que je refuserais probablement de faire au travail si on me payait pour ça...), et en plus dépenser pas mal d'argent pour cela en trajet, en spits et divers matériels.

Je n'ai pas la réponse à cela, et il est probable qu'elle soit propre à chaque ouvreur. En ce qui me concerne, je crois qu'il s'agit surtout d'une soif d'aventure, qui me sort de mon quotidien sans avoir besoin de passer 3 mois en Himalaya. La satisfaction d'avoir trouvé un passage dans un mur d'apparence inexpugnable, se soumettre à la critique, parfois féroce sur internet si les répétiteurs (quand il y en a) n’apprécient pas la voie (il est vrai que, comme j'y mets tout mon cœur, j'ai toujours l'impression d'ouvrir une belle voie), ou tout simplement si un spit est mal placé (trop haut pour certains, trop bas pour d'autres...) : Tout cela fait partie de mon quotidien de grimpeur et je crois étonnamment qu'il est même nécessaire à mon équilibre personnel.

Cela fut encore une bien belle journée ce dimanche avec Jean Mi, où je suis descendu fourbu mais heureux (malgré la chute intempestive du perfo à la descente qui m'aura un peu gâché la journée), alors que nous avons passé celle-ci à ouvrir seulement 3 longueurs à Sin (même s'il a aussi fallu regrimper 2 grandes longueurs pour rejoindre le point où nous nous étions arrêtés la dernière fois).


Trouver une fissure vierge dans un mur bien raide, un des graal de tout ouvreur

Le choix de l'itinéraire, privilège de l'ouvreur

Trouver un mur de grès dans une paroi calcaire, une des surprises pour les premiers à passer

vendredi 12 avril 2019

Pena de Anies - "Cachorro"

Mercredi, nous sommes allés grimper une petite nouvelle voie à la Pena de Anies (vers l'ermitage) que j'avais ouvert quelques jours avant. Mathieu a libéré le toit en 7b+ ( bravo à lui car il est assez bloc; il n'a d'ailleurs pas clippé le dernier point car c'est plus facile sans, en libre). La paroi comporte pas mal de trous qui permettent un passage en libre, ce dont je doutais un peu avant d'attaquer, et qui m'ont permis un passage assez aisé sur crochets à l'ouverture. Les passages difficiles sont assez courts et peu obligatoires.

La voie est assez courte et peu aisément se combiner avec les autres voies équipées un peu plus à gauche. En ce qui nous concerne, nous sommes allés grimper sur une des nombreuses nouvelles falaises secrètes pas très loin. Une super découverte en ce qui me concerne, dans du grès rempli de trous. On a quelques projets à enchaîner : on reviendra!


Le topo

Début de voie

Arrivée à L1

L2, de transition

Mathieu libère le toit de L3 : bravo!

Dans le passage en 7a de L4

Début de L5

Après midi couenne non loin là : magnifique!

lundi 1 avril 2019

Contrefort du pic d'Aspe - L’œil du géologue

Repartir en montagne avec Pierre est toujours est un énorme plaisir. Ce grand monsieur s'intéresse à de nombreux sujets où il est vraiment très calé, des plantes aux vautours ou à l'écobuage par exemple... Je dois avouer que chaque fois que je passe du temps à discuter avec lui, j'ai l'impression d'apprendre plein de choses et il change souvent mes points de vue parfois très arrêtés sur certains sujets. Je me rends compte, moi qui suis souvent assez manichéen, que pour tous ces sujets, tout n'est pas aussi simple que je me plais parfois à le penser.

Pour cette sortie, sachant que l'homme est toujours partant pour aller voir (toujours positif, il transforme même un gros but en une aimable sortie en montagne), je lui propose d'aller ouvrir une fissure-cheminée sans prétention sur le contrefort du pic d'aspe que j'ai toujours eu la flemme d'aller regarder de près du fait de la longue marche d'approche nécessaire (2h) mais que j'imagine en excellent rocher. Arrivés au pied, la déception est de taille en ce qui me concerne : la fissure est en fait une espèce de cheminée qui parait difficile et où le rocher semble loin d'être irréprochable. Les très belles dalles qui bordent cette cheminée semblent vraiment très lisses pour envisager une voie en libre. On va voir un peu plus loin sur un pilier où la paroi change de direction et Pierre déniche un départ en bon caillou sur le pilier (l’œil du géologue). La suite au dessus semble très ardue et on a rien repéré mais on verra bien. Je tire une première longueur pas très dure sur le fil du pilier et Pierre me rejoint : tout droit, la suite semble très dure et le caillou parfois douteux. Il y a une grande dalle à notre gauche et derrière, la suite semble faisable. On décide d'aller voir. La dalle est jolie mais la fin de la longueur un peu moins. Plus haut, je franchis au mieux une zone de dévers assez technique. La dernière longueur nous offrira un passage de dalle, puis une fissure superbe d'au moins 25m à remonter (il y avait malheureusement à l'ouverture quelques blocs instables à faire partir à proximité de la dalle, ce qui aura causé quelques frayeurs à Pierre, mais on a nettoyé tous ces blocs à la descente et maintenant, c'est purgé).

Etant donné la marche d'approche (2h) et le peu de longueurs, il est très peu probable que la voie soit régulièrement répétée, à part par des randonneurs-grimpeurs (le coin est superbe) mais je la diffuse quand même car elle peut être par contre un bon plan B en cas de but (météo ou autre) en face sud du pic d'Aspe (les voies classiques sont à environ 1/4 d'heure).

En tout cas, encore une super journée avec Pierre, et c'est ça le plus important.


Le topo

L1

début de la traversée de L2

L3, à la sortie du devers

La très belle fissure de L4