mardi 23 novembre 2021

Lizara - Egun hotza

 Ce week end, Pablo présentait son topo sur la vallée d'Aragues et Jasa. Avec Renaud, on s'était dit qu'on irait le voir mais on apprend que sa présentation sera le midi. On décide donc d'aller grimper et de le rejoindre le soir. On  arrive pas très tôt et en arrivant à Lizara, on comprend que notre plan A ne sera pas grimpable. On n'a pas vraiment de plan B. On décide de prendre un perfo au cas où et d'aller se balader le long des falaises. Après pas mal de recherches, on finit par trouver une courte ligne à ouvrir qui nous attire, à coté de la voie "tempesta Joku". Renaud se rend alors compte qu'il a oublié les spits. J'en ai une poignée dans le sac, mais on sait qu'on ira pas bien loin.

Renaud démarre : il fait un froid de gueux avec du vent et il n'y a pas de soleil. Après 15 m, il a trop froid et décide de faire un relais ( J'avais tellement froid que j'ai grimpe la longueur en tennis pour éviter de mettre les chaussons). Renaud repart temps bien que mal sur quelques mètres avant de laisser tomber. J'ai très froid et j'hésite à descendre. Finalement, je commence et après quelques mètres, à ma grande surprise, j'arrive à me réchauffer suffisamment pour arriver à grimper correctement. Evidemment, au moment où je commence à avoir chaud, je tombe en rade de spits dans une zone compacte. On fixe et on décide de venir terminer le lendemain.

Le lendemain, il y a du soleil et très peu de vent, ce qui fait que les conditions sont beaucoup plus acceptables, à défaut d'être vraiment agréables. Je finis la longue et belle 2ième longueur. Il reste une très jolie 3ième longueur en fissure (avec un toit violent à passer au départ) où Renaud se régalera.

3 longueurs en 2 jours : je pense qu'on n'avait jamais été aussi peu efficaces, mais l'avantage c'était qu'on était très tôt à la maison pour une fois...:)

Le topo


L1


Début de L2


Fin de L2



L3




mardi 16 novembre 2021

Pena foratata - Proratata temporis

 La veille de Pena Gabas, on est allé finir une autre très belle voie à la Foratata, pas très loin de la classique "valle de Tena". Encore une voie que j'avais commencé en solo avant d'appeler Renaud à la rescousse (je crois que, depuis m'être fait un peu peur dans la voie "vibrations" à Sin, j'ai bien moins la motiv' tout seul). La voie est  en très bon caillou, ce qui n'est pas toujours le cas à la foratata. Elle commence par remonter un éperon caractéristique, avant de traverser un couloir herbeux et d'aller chercher de belles dalles fissurées sur le bord gauche jusqu'à remonter un dièdre caractéristique en haut.

Elle nous a réservé de très belles surprises et je pense qu'elle vaut vraiment le coup. On s'est régalé. 

Le bas de la voie peut aussi être grimpé par ceux qui veulent gravir la difficile fissure Luis Amstrong : ce sera bien plus sympa à grimper que le très moche couloir herbeux d'accès sur la gauche.


Le topo





L1


L2


L3


L4


L5


L6, Longue et belle dernière longueur mais pas une photo potable malheureusement



dimanche 14 novembre 2021

Pena Gabas - Mariaje (+ arête de la ménagère)

Il y a quelques semaines, je m'étais décidé à aller voir la très attrayante face sud de la Pena Gabas que l'on voit depuis la route entre Aragues del Puerto et Lizara.

Je savais qu'il existait des voies dans la face, notamment la voie du dièdre, mais sans topo pour l'accès, je me suis trompé à plusieurs reprises pour arriver à la paroi. Une fois au pied, je me suis rendu compte  qu'il y avait plusieurs projets commencés à droite du dièdre, ainsi qu'à l'extrême gauche de cette impressionnant, bien qu'assez court, mur mais, étonnamment, rien du tout au milieu où il est le plus haut. Une strate en rocher jaune délicat en bas avait peut être rebuté les ouvreurs. Pourtant, en regardant bien, il me semblait qu'il y avait un passage pas mal du tout, juste à droite du 2ième dièdre évident de la face (qui n'est pas ouvert non plus car très compact et en caillou délicat sur tout le bas). J'ai donc décidé d'attaquer en solo à cet endroit : après une longueur et demi ouverte, il était déjà tard et il était temps de rentrer. J'avais remarqué 2 choses : ouvrir une telle voie en solo dans ce mur serait bien long et laborieux (sans compter l'approche avec un gros sac :)) et la face était au soleil du levé du jour au coucher du soleil, donc idéale pour l'hiver.

Je propose le projet à Renaud : on revient sur place quelque temps après. Au pied du mur, probablement un peu impressionné par la raideur de la paroi, Renaud me propose plutôt d'aller ouvrir l'arête secondaire plus à gauche. Je suis peu motivé par celle-ci mais la tchatche de Renaud me convainc sur le coup, à la condition qu'on revienne continuer mon projet une autre fois. Une fois cette arête ouverte, Renaud se rend enfin compte qu'on aurait du attaquer le mur. On y est donc retourné pendant ce pont du 11 novembre et la voie a tenu toutes ces promesses. Il nous a fallu 2 bonnes journées pour la terminer et on a du fixer les 3 premières longueurs ouvertes le 1er jour pour les remonter à la jumar le lendemain. Même si le caillou y est un peu moins parfait que sur la zone de Lizara, il est globalement très bon et étonnamment prisu (heureusement parce que c'est raide), à part quelques courtes sections qu'on a bien nettoyé. Ne pas se laisser rebuter par L1, un peu herbeuse et les 5 premiers mètres de L2. Après, c'est vraiment bien. Quelques micro-réglettes peuvent encore éventuellement casser par endroits, mais après quelques passages, ce sera top.

Une bien jolie voie, dans une très belle face (J'ai également un projet commencé (marqué P sur le topo) plus à droite de celle-ci en partant depuis R1, mais ça sera probablement un peu moins beau (et peut être bien plus dur)). On a dédié cette voie à Mariaje, la tenancière locale du bar d'Aragues del Puerto, qui ouvre 365 jours par an de 6h30 du matin à tard le soir. Si vous allez dans la zone, arrêtez vous boire un café ou un coup : elle est super sympa et ça vaut vraiment le coup d'essayer de maintenir ce bar ouvert dans ce village de 60 habitants (en plus, c'est vraiment pas cher...)

Le topo 




L1 : Renaud regrimpe la 1ere longueur que j'avais déjà ouverte


L2, déjà un peu de gaz 



L3, début


L3, fin (changement d'ouvreur...:))

L4


L4, dans la partie dure de la voie


L5, très sympa


Dernière longueur, plus jolie qu'il n'y parait du bas


Arête de la ménagère

Le topo


Un des rares passages sympas de la voie


Le cadre est beau, mais l'arête n'est pas top



lundi 8 novembre 2021

Bujaruelo - Cebollar - Autotest et Riglos - Cacho a Cacho

 Au début des vacances, j'ai retrouvé Jean Michel que je n'avais pas vu depuis plus d'une année, entre les différents confinements et son accident en cascade à Gavarnie. C'était sa première grande voie de l'année et on a choisi une voie pas trop loin de la voiture dans la vallée de Bujaruelo, pour ne pas trop solliciter sa cheville. On avait commencé cette voie une après midi il y a 2 années après avoir buté à Ordesa. On l'a continué jusqu'à tomber, au bout de 7 longueurs, sur une voie tout récemment ouverte sur la droite, qui s'appelle "sin broca, no hay paraiso". On n'a pas trouvé d'autres passages évidents au dessus. Notre voie continue donc dans celle-ci. Les 4 premières longueurs sont très jolies. Les suivantes présentent de jolis passages, mais aussi pas mal de vires, ce qui fait perdre de la qualité à la voie. J'ai fait un topo provisoire en attendant que Jean Mi fasse un vrai joli topo.

Puis, après un (trop) court séjour falaise au coll de Nargo avec David et Seb, je suis reparti avec Olivier et Yann grimper une voie récente à Riglos. Ca faisait là aussi plus d'une année qu'aucun d'entre nous n'était revenu dans la zone et on avait presque oublié comme c'était beau. On a trouvé la voie, "Cacho a Cacho", vraiment très jolie et parfaitement nettoyée, ce qui n'est pas si courant sur les voies neuves du coin. Bien que pas très difficile, elle est assez continue dans le niveau 6c. On s'y est régalé : une future classique à coup sur.

Bujaruelo - Cebollar - "Autotest"

Le topo provisoire




L1


L3


L4


L5


L7



La vue sur Ordesa vers le haut




Riglos - "Cacho a Cacho"