Ca faisait un moment qu'on parlait d'aller grimper ensemble avec Pierre, probablement le dernier dinosaure grimpeur de la vallée d'Aspe qui s'est encordé avec les légendes de la vallée de l'époque des années 80 comme Carrafanc, Boileau, Cassou, Bunny et tous les autres...Bien que discret, il est toujours très actif. Entre des travaux à la maison doublé d'un joli torticolis, je lui propose ce dimanche d'aller ouvrir une jolie voie facile que j'ai repéré à coté de la paroi du "poinçonneur de paroi" à Lizara.
La voie s’avérera encore plus jolie que je ne le pensais au départ sur un caillou sculpté souvent étonnant. elle est du même style et au moins aussi jolie que la voie "Anapia" que j'avais ouverte avec Louis il y a quelques années en vallée d'aspe et qui est devenue assez classique. Une très belle voie facile, sur un rocher globalement excellent. Mais par dessus tout, j'aurai passé une excellente journée avec Pierre. Spécialiste des plantes et autres fleurs, il se sera fait un devoir de tout m'expliquer en détail et j'aurai presque fait semblant de m'y intéresser...:)
Ce mercredi, comme d'habitude, je n'ai pas trouvé d'amis pour grimper. Je décide donc d'aller ouvrir seul à coté de la voie du petit dinosaure. La voie s'avèrera un peut moins jolie que la première mais très sympa aussi. Ca peut être notamment un bon complément pour la première voie pour ceux qui n'en ont pas assez.
Le topo
départ de voie, un caillou déjà étonnant
pierre arrive à R1
L3, très belle (j'ai mis plus de spits pour passer au plus beau)
La belle fissure de L4 qui nous attend
Pierre arrive à R4
L6, une très jolie traversée (photo prise par Pierre)
Le topo de la 2ième voie
L1, facile et très jolie
L2, miam!
L2, pendant l'ouverture
L3, pendant l'ouverture également
L4, un peu moins belle
mardi 31 juillet 2018
mercredi 25 juillet 2018
Oisans - Pic de l'aigle
A la suite de l'ouverture à la Dibona, on a continué à grimper dans l'Oisans; Philippe avait choisi un certain nombre de voies qu'il n'avait pas grimpé car il envisageait de les inclure dans son nouveau bouquin. Après un passage à la tour termier qui ne m'a pas plus plu que ça malgré l'attrait qu'elle a pour les locaux et pour Philippe (il y a plus beau en Espagne), à part le cadre qui est superbe (je pense qu'on voit tous les grands sommets de l’Oisans depuis le sommet). On est ensuite partis au pic de l'aigle où Philippe a déjà ouvert plusieurs voies.Cette fois ci, j'ai vraiment adoré : un cadre et un caillou vraiment magnifique, une marche d'approche courte, une descente à pied : que demander de plus pour une fin de séjour?! on a fait une voie super nommée "maelstrom" et les voies de Philippe semblent toutes aussi jolies (même si certaines piquent un peu...).
Si vous allez dans le coin, je conseille vraiment l'escalade sur ce pic, c'est vraiment beau!
Si vous allez dans le coin, je conseille vraiment l'escalade sur ce pic, c'est vraiment beau!
lundi 23 juillet 2018
Aiguille Dibona - voie "Lady Bona"
Lorsque Philippe m'a appelé pour me proposer d'aller ouvrir une nouvelle voie équipée à l'aiguille Dibona, j'avoue d'abord avoir été sceptique. La dernière fois que j'avais grimpé sur cette aiguille, c'était vers la fin des années 90 et il y avait déjà beaucoup, beaucoup de voies existantes. Pourtant Philippe m'assurait que nous ne gênerions pas les voies en place et, connaissant son œil aiguisé pour les nouvelles lignes, je décide de lui faire confiance (Il est vrai aussi qu'ouvrir une voie sur cette aiguille mythique se refuse difficilement). Rendez vous est donc pris pour ce mois de juillet. Arrivé sur place, Philippe me montre la ligne et effectivement, il y a encore de la place sur ce granite magnifique (je pense en fait que la plupart des ouvreurs se sont fait la même réflexion qu moi en se disant qu'il n'y avait plus de place pour ouvrir sans vraiment regarder en détail la paroi).
On s'attaque donc à l'ouverture et on avancera assez vite au début car les longueurs ne sont en fait pas trop dures et en rocher excellent (heureusement car se poser sur des crochets pour percer dans le granite s’avérera en fait bien problématique). Un orage avec le grésil, puis les abeilles pas loin du sommet (qui s'apparente à un joli paratonnerre) viendra un peu calmer nos ardeurs. On descendra plus ou moins en catastrophe en fixant la corde et on ira faire une pause dans la vallée, à la Bérarde (histoire aussi de voir la finale de la coupe du monde de foot). On remontera ensuite finir l'ouverture et nettoyer les quelques blocs posés, ce qui s’avérera de loin le plus compliqué et délicat (un jour, on a même réussi à envoyer un bloc jusqu'au chemin 100m sous le refuge,le bloc passant entre le refuge et les tentes...).
Après avoir regrimpé la voie, je pense que celle-ci deviendra très probablement classique, un peu plus difficile que sa voisine "visite obligatoire" mais aussi jolie à mon sens. Et puis ouvrir une voie de 14 longueurs à la Dibona (la plus longue de la face comme aime à le dire Philippe) restera très certainement une expérience unique pour moi. Je pense sincèrement qu'on ne gène pas du tout les voies existantes car on a éloigné les spits chaque fois qu'on s'approchait ou qu'on croisait une voie (c'était souvent au niveau des relais, donc non génant). Philippe avait embarqué un reliquat de spits de 12mm qu'on a décidé de mettre aux relais (ce qui était bien chiant car il fallait changer de mèche et de clef chaque fois)
Merci beaucoup aussi à Marielle pour l'accueil, le gite et le couvert!!!
Les photos sont un mixte entre l'ouverture et la répétition
Le joli topo de Philippe
L'aiguille Dibona pendant l'approche
L1
L2 à l'ouverture
L3, à l'ouverture
L4
L5, toujours lors de l'ouverture
L6, la plus dure
Le même au même endroit lors de la répétition
L9
L11
L12
L13, Philippe sort sur l'arête
L14, ouverture d'une variante facile sur l'arête juste à gauche de la fin de "visite obligatoire" pour désengorger l'arête (et c'est pas du luxe)
On s'attaque donc à l'ouverture et on avancera assez vite au début car les longueurs ne sont en fait pas trop dures et en rocher excellent (heureusement car se poser sur des crochets pour percer dans le granite s’avérera en fait bien problématique). Un orage avec le grésil, puis les abeilles pas loin du sommet (qui s'apparente à un joli paratonnerre) viendra un peu calmer nos ardeurs. On descendra plus ou moins en catastrophe en fixant la corde et on ira faire une pause dans la vallée, à la Bérarde (histoire aussi de voir la finale de la coupe du monde de foot). On remontera ensuite finir l'ouverture et nettoyer les quelques blocs posés, ce qui s’avérera de loin le plus compliqué et délicat (un jour, on a même réussi à envoyer un bloc jusqu'au chemin 100m sous le refuge,le bloc passant entre le refuge et les tentes...).
Après avoir regrimpé la voie, je pense que celle-ci deviendra très probablement classique, un peu plus difficile que sa voisine "visite obligatoire" mais aussi jolie à mon sens. Et puis ouvrir une voie de 14 longueurs à la Dibona (la plus longue de la face comme aime à le dire Philippe) restera très certainement une expérience unique pour moi. Je pense sincèrement qu'on ne gène pas du tout les voies existantes car on a éloigné les spits chaque fois qu'on s'approchait ou qu'on croisait une voie (c'était souvent au niveau des relais, donc non génant). Philippe avait embarqué un reliquat de spits de 12mm qu'on a décidé de mettre aux relais (ce qui était bien chiant car il fallait changer de mèche et de clef chaque fois)
Merci beaucoup aussi à Marielle pour l'accueil, le gite et le couvert!!!
Les photos sont un mixte entre l'ouverture et la répétition
Le joli topo de Philippe
L'aiguille Dibona pendant l'approche
L1
L2 à l'ouverture
L3, à l'ouverture
L4
L5, toujours lors de l'ouverture
L6, la plus dure
Le même au même endroit lors de la répétition
L9
L11
L12
L13, Philippe sort sur l'arête
L14, ouverture d'une variante facile sur l'arête juste à gauche de la fin de "visite obligatoire" pour désengorger l'arête (et c'est pas du luxe)
lundi 9 juillet 2018
refuge de Lizara - "le poinçonneur de paroi"
Parmi tous les projets attaqués dans les pyrénées et qui avancent petit à petit, il y avait un petit projet qu'on avait démarré l'an dernier avec Olivier et Fabrice sur une petite paroi particulière car pleine de trous, loin au dessus du refuge de Lizara. il restait une petite longueur à ouvrir et nous l'avons terminé ce samedi. Mes compagnons sont vraiment très enthousiastes sur cette voie et je pense qu'ils sont persuadés qu'elle va devenir classique.
Autant je trouve la voie vraiment jolie, autant je ne partage pas leur opinion sur le devenir de cette voie à cause d'une approche vraiment très (trop?) longue (1h45 à 2h avec 800m de denivelée)pour 4 petites longueurs et 120m d'escalade (elle ne concurrencera par exemple pas la voie la plus fréquentée que j'ai ouverte en Espagne qui se nomme "les cendres de la grèce" à cause de cette approche). Nous avions commencé l'an dernier une 2ième voie sur cette même paroi avec Fabrice : peut être que lorsque celle-ci sera terminée, les grimpeurs seront motivés pour marcher afin de faire 8 ou 9 longueurs d'escalade (nous avons aussi vu qu'une 3ième voie avait été commencée récemment dans la fissure évidente entre nos 2 voies). En attendant, "le poinçonneur de paroi "(olivier, fan de Gainsbourg, a choisi le titre en conséquence) s'adresse plutôt à des grimpeurs aimant pratiquer la randonnée (le coin est superbe).
La voie ne dépasse pas le 7b avec 2 pas plus difficiles que le reste(j'ai libéré le pas bien bloc du bas seulement lors de notre 2ième venue samedi et nous avons rajouté un bout de cordelette sur le 2ième pas dur du haut pour que la cotation oblig ne passe pas de 6b à 7a, juste sur un pas). Les photos datent de l'ouverture l'an dernier sauf la dernière prise par Fabrice (j'avais pris l'appareil photo mais je n'en ai pas pris une...)
Le joli topo d'Olivier
ma pomme à l'ouverture de L1 (photos prises par Fabrice)
Olivier dans L2 à l'ouverture
Fabrice ouvre la première partie de L3 avant un joli vol
J'en termine avec L3
Ma pomme à nouveau dans L4 la longueur la plus difficile, lors de l'ouverture (photo prise par Fabrice)
Autant je trouve la voie vraiment jolie, autant je ne partage pas leur opinion sur le devenir de cette voie à cause d'une approche vraiment très (trop?) longue (1h45 à 2h avec 800m de denivelée)pour 4 petites longueurs et 120m d'escalade (elle ne concurrencera par exemple pas la voie la plus fréquentée que j'ai ouverte en Espagne qui se nomme "les cendres de la grèce" à cause de cette approche). Nous avions commencé l'an dernier une 2ième voie sur cette même paroi avec Fabrice : peut être que lorsque celle-ci sera terminée, les grimpeurs seront motivés pour marcher afin de faire 8 ou 9 longueurs d'escalade (nous avons aussi vu qu'une 3ième voie avait été commencée récemment dans la fissure évidente entre nos 2 voies). En attendant, "le poinçonneur de paroi "(olivier, fan de Gainsbourg, a choisi le titre en conséquence) s'adresse plutôt à des grimpeurs aimant pratiquer la randonnée (le coin est superbe).
La voie ne dépasse pas le 7b avec 2 pas plus difficiles que le reste(j'ai libéré le pas bien bloc du bas seulement lors de notre 2ième venue samedi et nous avons rajouté un bout de cordelette sur le 2ième pas dur du haut pour que la cotation oblig ne passe pas de 6b à 7a, juste sur un pas). Les photos datent de l'ouverture l'an dernier sauf la dernière prise par Fabrice (j'avais pris l'appareil photo mais je n'en ai pas pris une...)
Le joli topo d'Olivier
ma pomme à l'ouverture de L1 (photos prises par Fabrice)
Olivier dans L2 à l'ouverture
Fabrice ouvre la première partie de L3 avant un joli vol
J'en termine avec L3
Ma pomme à nouveau dans L4 la longueur la plus difficile, lors de l'ouverture (photo prise par Fabrice)
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