samedi 30 janvier 2021

Sainte Engrace - Canyon d'Ehujarre - Üshkü jokü

 Aujourd'hui, c'est jour de pluie et de neige : j'en profite donc pour mettre en partie à jour ce blog. 

L'autre jour, sous la pluie également, on se décide à bouger avec Renaud parce qu'on sait que c'est peut être la dernière sortie de la saison hiver dans le canyon d'Ehujarre tout proche (à part s'il reneige bas et que le froid revient, mais on est en déjà au mois de février, donc j'en doute). 

Lorsqu'on part, il pleut par moment et la neige nous semble bien pourrie. On décide donc d'aller grimper une ligne facile mais esthétique. La voie sera sympa et jolie, idéale pour ceux qui veulent grimper sans trop forcer ni se prendre la tête. Ca nous permettra de rentrer assez tôt (sous la pluie pour changer) et d'aller torcher une bouteille de vin rouge chez Renaud avant le couvre feu.


Le topo



La ligne


L1


L2


L3



mardi 12 janvier 2021

Sainte Engrace - Canyon d'Ehujarre - "Filomena"

 Après un peu de glace au soleil mercredi à Bielsa avec Fabien et Xavier où on aura bien rigolé, on se cale avec Renaud pour aller grimper dimanche et lundi. Jeudi, Renaud part en repérage dans la vallée et voit une très belle ligne. On regarde la météo : il semble que la tempête Filomena, en provenance d'Espagne, devrait peu nous toucher. Samedi matin, on boit un café au marché de Mauléon et les premiers flocons arrivent : rien de bien méchant pense t'on. Très tôt, dimanche matin, ce n'est plus la même histoire : tout est blanc, y compris les routes que personne n'a salé. Il neige encore. J'atteins difficilement la maison de Renaud. C'est le chantier sur la route : on fait vite demi-tour et je repars me coucher. Le midi, on se décide à repartir : on hésite partir faire du ski dans la poudreuse, mais finalement on préfère faire la trace jusqu'au pied de la voie et porter le matériel pour le lendemain. J'en profite pour ouvrir la première longueur, assez  raide et technique.

Lundi matin, Xavier dont c'est le jour de pause pour le damage à la Pierre Saint Martin, se joint à nous. Encore une fois, personne n'a salé et la route est une vraie patinoire. Heureusement, le 4*4 de Xavier plus ces 4 pneus neige nous évitera un second but voiture en 2 jours. On attaque la voie et on se rend compte très vite qu'il a pas mal neigé, beaucoup plus qu'annoncé : dans les zones plus couchées, il y a bien de l'épaisseur qui nous empêche d'avancer rapidement et la neige cache certaines dalles, ce qui fait qu'on monte moins vite que prévu. On arrive à la longueur dure, juste avant la banquette intermédiaire. Renaud s'emploiera pas mal mais se débrouillera magistralement dans cette longueur superbe, avec du rocher vers le bas et du mixte vers le haut. On verra le soleil 2 secondes sur la banquette intermédiaire histoire de se réchauffer un peu, puis on basculera en versant nord. Les longueurs au dessus de la vire s'avèreront très belles aussi. On atteindra le sommet peu avant la nuit mais la descente s'avèrera très rapide. Attention quand même à celle-ci pour les répétiteurs : on aura longé des avalanches impressionnantes dans le couloir Amakunka et toutes les pentes du dessus n'étaient pas purgées.

On a trouvé la voie vraiment très jolie, avec plusieurs passages bien techniques l'air de rien. Une très belle journée, très froide où on se sera bien régalé. Décidément, le pays basque révèle encore bien des surprises...

Le topo de la voie


Vers le pied de la voie au levé du jour


L2 et L3 dans la zone intermédiaire, moins faciles qu'il n'y parait à cause de nombreuse dalles sous jacentes sous la neige



L4


L5, la longueur dure, superbe




Au fond, le bourg de Sainte Engrace





L7



Fin de voie



lundi 4 janvier 2021

Crête d' Arapoup - "Arapopoulos"

 1er janvier : la période est au ski avec les récentes chutes de neige. Avec un BRA annoncé de 4, je propose prudemment à Renaud d'aller skier sur les pentes douces du Lasnères. On part bien tard après le réveillon et au fur et à mesure qu'on monte vers Aydius, on se rend compte qu'il n'y aura pas assez de neige pour skier à cet endroit. Tout d'un coup, Renaud qui regarde le paysage par la fenêtre, me saisit le bras : "t'as vu la ligne, là bas?". On s'arrête :  Renaud n'en revient pas que je n'ai jamais repéré cette ligne auparavant. on sait déjà où on ira demain. On redescend jusqu'à la route nationale et on comprend :la ligne est invisible depuis la route et encore plus depuis le bar du Permayou où, depuis le temps, j'ai du laisser l'équivalent du prix d'une voiture en boissons alcoolisées...Il faut rentrer jusqu'au fond du village d'Accous pour la voir. 

On montera finalement à Lescun où on trouvera que les conditions ne sont pas super saines (il y a des zones toutes pelées et à coté des grandes pentes où je n'ai quasiment jamais vu la neige tenir) : on ira finalement tranquillement skier dans les bois plein nord au dessus de la Brenère.

Le lendemain, je quitte la maison à la fin du couvre feu à 6h pile, mais il pleut alors que la neige était annoncée. Ma motivation tombe parce que grimper en étant mouillé, c'est l'assurance d'avoir très froid; Renaud veut aller voir: il pleut encore à Bedous et même s'il neige au dessus, on décide de remettre au lendemain et de retourner se coucher.

Dimanche, rebelote : sortie à 6h pile, par une nuit étoilée. Il faut gratter le pare brise, ça s'annonce tout bon. Dans la nuit, on galère un peu à trouver la bonne approche pour la voie (comme on est des grosses faignasses, on a même pas pris 20 minutes pour repérer comment rejoindre la fougeraie bien visible depuis la route) et on rejoint la voie après 1h30. La voie s'avèrera pas mal du tout avec du couloir classique en neige plus ou moins béton (je pense qu'on doit pouvoir trouver la voie en meilleure conditions que ce jour), du dry toofing et un peu de mixte. Il y a souvent des arbres sur le coté du couloir pour pouvoir faire des relais. 

En fin de journée, après les rappels, je ramènerai un chien de chasse complètement perdu dans les pentes d'accès et trempé par la neige, pendant que Renaud descendra le ruisseau pour essayer de retrouver les gants qu'il a fait tomber et croisera 2 sangliers.

 Avec le couvre feu à 20h, on aura tout juste le temps d'attaquer une bouteille de vin chez Renaud, sans la finir et ça, c'est grave!

Le topo


La ligne, depuis le village d'Accous


La même ligne, vue depuis Aydius à plus de 3 kilomètres de distance à vol d'oiseau


Dans la voie


Plus haut,



Vue sur la dernière longueur


Arrivée sur l'arête



Renaud fait la gueule : il a perdu des gants et, plus grave (pour lui), son briquet!