1er janvier : la période est au ski avec les récentes chutes de neige. Avec un BRA annoncé de 4, je propose prudemment à Renaud d'aller skier sur les pentes douces du Lasnères. On part bien tard après le réveillon et au fur et à mesure qu'on monte vers Aydius, on se rend compte qu'il n'y aura pas assez de neige pour skier à cet endroit. Tout d'un coup, Renaud qui regarde le paysage par la fenêtre, me saisit le bras : "t'as vu la ligne, là bas?". On s'arrête : Renaud n'en revient pas que je n'ai jamais repéré cette ligne auparavant. on sait déjà où on ira demain. On redescend jusqu'à la route nationale et on comprend :la ligne est invisible depuis la route et encore plus depuis le bar du Permayou où, depuis le temps, j'ai du laisser l'équivalent du prix d'une voiture en boissons alcoolisées...Il faut rentrer jusqu'au fond du village d'Accous pour la voir.
On montera finalement à Lescun où on trouvera que les conditions ne sont pas super saines (il y a des zones toutes pelées et à coté des grandes pentes où je n'ai quasiment jamais vu la neige tenir) : on ira finalement tranquillement skier dans les bois plein nord au dessus de la Brenère.
Le lendemain, je quitte la maison à la fin du couvre feu à 6h pile, mais il pleut alors que la neige était annoncée. Ma motivation tombe parce que grimper en étant mouillé, c'est l'assurance d'avoir très froid; Renaud veut aller voir: il pleut encore à Bedous et même s'il neige au dessus, on décide de remettre au lendemain et de retourner se coucher.
Dimanche, rebelote : sortie à 6h pile, par une nuit étoilée. Il faut gratter le pare brise, ça s'annonce tout bon. Dans la nuit, on galère un peu à trouver la bonne approche pour la voie (comme on est des grosses faignasses, on a même pas pris 20 minutes pour repérer comment rejoindre la fougeraie bien visible depuis la route) et on rejoint la voie après 1h30. La voie s'avèrera pas mal du tout avec du couloir classique en neige plus ou moins béton (je pense qu'on doit pouvoir trouver la voie en meilleure conditions que ce jour), du dry toofing et un peu de mixte. Il y a souvent des arbres sur le coté du couloir pour pouvoir faire des relais.
En fin de journée, après les rappels, je ramènerai un chien de chasse complètement perdu dans les pentes d'accès et trempé par la neige, pendant que Renaud descendra le ruisseau pour essayer de retrouver les gants qu'il a fait tomber et croisera 2 sangliers.
Avec le couvre feu à 20h, on aura tout juste le temps d'attaquer une bouteille de vin chez Renaud, sans la finir et ça, c'est grave!
Le topo
La ligne, depuis le village d'Accous
La même ligne, vue depuis Aydius à plus de 3 kilomètres de distance à vol d'oiseau
Dans la voie
Plus haut,
Vue sur la dernière longueur
Arrivée sur l'arête
Renaud fait la gueule : il a perdu des gants et, plus grave (pour lui), son briquet!