samedi 9 janvier 2010

un joli but à canfranc

Ce samedi, nous avons pris un joli but à canfranc, un de ceux que l'on prend 2 à 3 fois par saison et qui font rigoler après coup ( surtout ceux qui ne sont pas venus...). Vendredi, après moultes hésitations, nous décidons avec Mickael de partir le lendemain pour canfranc essayer de gravir une ligne de glace. Robert, un temps surmotivé, s'est décommandé au dernier moment devant les mauvaises conditions. Officiellement, il a un repas le soir. En fait, plus lucide, il souhaite éviter un réveil matinal pour prendre un café à canfranc et cherche donc un prétexte pour ne pas se faire traiter de "petite gonzesse qui s'écoute..." (même si cela est assez vrai). Mickael, lui, n'est pas sorti depuis un moment et est prêt à tout tenter. Je partage assez l'avis de Robert mais le froid vif m'incite à tenter le coup en espérant un coup de bol. Pour bien commencer la journée, j'arrive au rendez vous avec 1/4h de retard n'ayant pu passer la cote d'Arette verglacée. A peine parti, Mickael, en pleine nuit noire, voit des glaçons partout, un peu comme un égaré du paris-dakar, dans le désert depuis 3 jours, à la vue d'une porte de frigidaire.

Nous passons malgré tout le tunnel et allons boire le café à la station de canfranc en essayant de voir si une cascade située au dessus du tunnel est en condition : Dans le noir, nous ne la trouvons même pas. Nous descendons vers canfranc village et, surprise, voyons le haut d'un barranco gelé, situé entre le vallon d'ip et le vallon d'Izas. Un coup d'oeil sur la carte, un autre à la jumelle et nous décidons de nous garer devant le pont romain qui enjambe la rivière. Il fait un froid de canard mais Mickael, surmotivé est prêt en 3 minutes. Nous passons le pont et remontons le long de la rivière pendant une dizaine de minutes. Nous arrivons au barranco,laissons les bâtons et sortons les piolets. Il y a de la glace et c'est tellement prometteur que Mickael glousse déjà comme un coq dans une basse- cour. "Prends moi en photo sur la glace, que l'autre (Robert...) soit vert de jalousie"."ouaih, t'as raison, c'est bien fait pour cette faignasse. De toute façon, la meilleure façon qu'il use ses nomics est de défoncer la cloison qu'il y a à démolir chez moi". Cependant, rapidement, nous déchantons : De nombreux arbres couchés enjambent le barranco, nous obligeant à des contorsions ou des détours. Au bout d'un moment, nous apercevons un ressaut plus raide et le moral remonte en flèche. Au pied, cependant, nous constatons qu'il n'est pas protégeable et que la structure risquerait de s'effondrer si nous grimpions dessus. Nous ne sortons même pas les cordes et redescendons pour contourner le ressaut d'un coté, puis de l'autre. Le sac se coince partout dans les buis dans une végétation très dense. Nous arrivons finalement au dessus du ressaut 1h plus tard en ayant du franchir une barre rocheuse, épuisé par la lutte contre la végétation mais ravi de pouvoir voir plus haut : "les buis ne nous auront pas!". Cependant, notre joie est de courte durée. Nous arrivons sur un second ressaut, presque aussi galère que le précédent. Mickael le contourne par le rocher et va voir plus haut si nous sommes au bon endroit et si la cascade désirée est bien là. Il ne trouve rien. Il s'en suivra une longue et pénible descente avec 2 rappels sur cordes gelées, beaucoup de désescalade, pas mal de pieds dans l'eau gelée des vasques et une belle gamelle pour chacun (heureusemement sans conséquences). Le moral remontera en flèche après une bière et un vin chaud au randonneur à Etsaut et nous repartirons, des projets plein la tête, en quête de futures aventures pour pieds nickelés...

Le haut de la ligne que nous n'atteindrons pas


Mickael pour la photo qui devait faire dire à Robert sa phrase fétiche : "je suis content pour vous"



Le premier ressaut raide que nous mettrons 1h à contourner

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