samedi 20 mars 2010

Ansabère - le théorème de la peur

Il y a des personnes qui sont à l'affût des conditions pour réaliser des voies, tels des renards des surfaces, car ils ont compris que les voies evoluent rapidement dans nos chères contrées. Avec Mickael, nous nous spécialisons exactement à l'inverse. Nous savons que le théorème de la peur à Ansabère est en conditions exceptionnelles depuis 3 semaines mais nous n'y sommes pas encore allés. Pris par des obligations professionnelles, nous avons passé la plus belle semaine de l'hiver à travailler. Ce samedi, il fait une chaleur à crever; il y a peu ou pas de regel nocturne et il a plu la veille. Les conditions ont donc bien du se dégrader là haut : c'est donc le moment pour nous d'y aller!
Nous faisons l'approche dans une ambiance quasi-tropicale et le moral en prend un coup. Au pied de la voie, nous constatons que la glace est toujours là et que les placages sont bien collés au rocher. Cependant, la fonte des neiges venue du haut du pic font qu'une petite cascade d'eau coule dessus dans la goulotte. Nous décidons cependant de nous engager en se disant qu'il sera toujours temps de faire demi-tour. Mickael, qui souhaitait faire l'artif du départ, se met au tas au bout de 4m en grimpant en dry tooling : eh non Mickael, tu n'es pas Martin Elias et le m6+ en rocher pourri en plaçant ses protections n'est pas ton domaine. Les affaires commencent donc parfaitement. Il parvient cependant à repartir et à finir la longueur proprement. Une fois arrivé à L3, nous constatons que la petite cascade venue du haut a grossie. Les placages sont cependant toujours bien collés au rocher et la retraite s'annonce problématique: nous continuons donc sous une véritable douche d'eau glacée jusqu'à la fin de la goulotte qui est superbe. Au sommet, nous sommes trempés (mais contents) et le fort vent du sud se charge de faire le sèche-linge. Finalement, cette douche improvisée aura eu du bon : pour l'éviter, nous avons grimpé à Mach2 et nous serons à la voiture avant 14h pour profiter de la suite de la journée en famille.

A part gros coup de froid, je déconseille cependant de retourner dans cette goulotte car le débit de l'eau venue du haut va très vite arracher les placages. Peut-être même qu'aujourd'hui, elle n'est déjà plus en conditions.



La voie




L1




L3 et L4




Mickael en termine avec les difficultés.




La sortie vers la lumière (et le vent...)




Au sommet de petragème



La petite aiguille de profil, toujours aussi belle.

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