dimanche 25 février 2024

Rincon de Sin - Juanita Banana

 Comme j'en ai marre de me prendre des buts en alpi cette année, on part avec David pour un séjour "falaisards in the sun" à Siurana. Pour le bien être de ma santé mentale, David accepte quand même que nous grimpions une grande voie sur la route le 1er jour. Notre choix se porte sur la voie équipée (proche) "Juanita Banana" à coté du spot à la mode de Rincon.

La voie ne nous décevra pas; le rocher est globalement très beau et il n'y a pas grand chose à jeter, alors que la voie semble assez peu parcourue : une autre belle manière de grimper à Rincon de Sin.

Juanita Banana




Siurana




lundi 5 février 2024

Dent de Soques - La rage de dent, crête de Soques - Secteur Marchiaca et Panticosa - Panticosa ice

 Après quelques semaines à  grimper en falaise, commencer l'ouverture d'une grande voie en rocher et gravir des couloirs classiques en alpi sans grand intérêt, on est parti mercredi grimper l'ultra-classique, mais très joli couloir Panticosa ice, sans grand monde dedans ce jour là heureusement. 

Ce week end nous sommes partis ouvrir une voie à la dent de Soques, sommet caractéristique et bien visible de la vallée d'Ossau. La voie se sera avérée bien plus difficile qu'on ne le pensait au départ. Nous avons remonté de fins plaquages posés sur des dalles avec notamment une 2ieme longueur assez explosive.

La veille, nous avions été parcourir quelques très jolies voies sur un secteur du pic de Soques assez éloigné,  mais dont la partie technique se sera avérée assez courte malheureusement. 

Dent de Soques - La rage de dent

Le topo


L1, au milieu des dalles


L2, bien délicate et difficile



L3


L4


L5, sur l'arête



Crête de Soques - Secteur Marchiaca

Le topo


voie  n°2



Voie n°3


Panticosa - Panticosa ice



dimanche 14 janvier 2024

Contreforts du Billare - 10 min max et Soudain seul

Durant les fêtes de fin d'année, j'ai passé pas mal de temps à grimper en falaise (alors qu'il y avait de bonnes conditions d'alpinisme dans les pyrénées centrales). En ce début d'année, une bonne chute de neige me fait prendre conscience que la saison d'hiver avance et qu'il va vite falloir sortir les piolets sous peine de la laisser passer.

Avec Renaud, une rapide visite de différents secteurs du coin nous fait prendre conscience que les conditions ne sont pas encore là. C'est bien connu, "faute de merle, on mange des grives". On se décide donc pour aller grimper une petite voie sur les contreforts du Billare juste à gauche du départ de la face nord-est, dont l'avantage principal est de présenter une approche très rapide depuis le plateau de Sanchèse. Sans être magnifique, la ligne nous aura permis de grimper à nouveau avec les piolets en ce jour neigeux. Ce samedi, premier gros jour de redoux, je suis seul et je dois rentrer tôt à la maison. Je me décide donc pour grimper le couloir évident sur la gauche du plateau, qui s'avèrera plus technique que je ne l'avais imaginé au départ. 

Une bonne mise en bouche, avant d'attaquer enfin ( du moins je l'espère) la saison d'alpi si les conditions finissent par arriver. Aujourd'hui, un petit tour en ski vers gourette avec Fabien nous a fait constater la dégradation rapide du manteau neigeux (et cela risque de s'accentuer avec les pluies prévues en altitude les prochains jours).

voie "10 min max"




L1

Fin de voie sous la neige




Voie "Soudain seul"





Le bas de la voie


Dans la 2ieme longueur


L3, la longueur la plus technique



Dernière longueur


Ski ce jour face au cirque de Gourette, qui fait pale figure





samedi 23 décembre 2023

Bricolage à la foratata et à Pena Escuach

 Après quelques sorties ski peu concluantes en ce qui me concerne et avoir à nouveau grimpé plusieurs classiques de la Visera à Riglos, Fabien me contacte pour sortir en ce jour le plus court de l'année. Il pleut à verse chez nous; on se décide donc à nouveau à passer en Espagne. Il pleut encore à Aneou mais le beau temps nous attend à Formigal. En arrivant à Escarrilla, la route devient sèche. Il est déjà bien tard. Fabien qui a assez récemment grimpé la voie Valeria en famille se rappelle qu'il avait peut être vu une possibilité pour ouvrir une voie facile à proximité sur du beau rocher. On va donc voir ce qu'il en est; de toute façon, on n'a rien de mieux à faire. Sur place, on constate qu'il y a des voies récentes mais il semble qu'il y ait encore un tout petit peu de place pour ouvrir une petite voie semi-équipée facile. C'est ce qu'on fera, même si certains passages (au début et en fin de voie) sont parfois assez proches des classiques entièrement équipées existantes. Le rocher est très beau à l'exception d'une courte zone licheneuse en fin de L1. On a parfois ajouté quelques spits pour bien indiquer le cheminement de la voie.

Je profite également de ce post pour diffuser une voie que j'avais ouverte en solo à l'extrème gauche de la foratata quelques jours avant de partir en Jordanie. Cette voie est jolie en bas mais se termine par une longueur facile mais en rocher bien délicat pour rejoindre la crête.

Pour ceux qui sont à la recherche des conditions ski et alpi, c'est bien la misère en ce moment en vallée d'Aspe et d'Ossau.



Foratata - Cessez le feu!!!




Escarilla - Pena Escuach- Slalom







jeudi 7 décembre 2023

Jordanie - voies " le pays des 1001 péripéties", "Barrah cuda", "un phare dans la nuit"

 Retour sur un voyage terminé il y a plus d'une semaine déjà en Jordanie, où je n'étais plus allé depuis 2006. Le village de Rum a bien grandi depuis, mais l'ambiance reste toujours aussi super. L'idée initiale était  de grimper des classiques du coin et d'ouvrir tranquillement quelques voies faciles. Mais c'était sans compter sur l'annulation de notre vol retour qui nous a fait perdre une semaine de vacances. Résultat : en enlevant les trajets, il ne me reste que 6 jours sur place et il nous faut miser sur l'efficacité.

Le 1er jour, Renaud, arrivé quelques jours avant moi, a repéré une paroi non loin du village où il y a uniquement une voie des frères Remy. On va voir et on cherche sans succès des traces de leur ligne. On se dit qu'on verra bien et on attaque une ligne de fissures évidentes. Aucune trace de passage. Après 3 longueurs, on arrive sur une grande vire et on comprend en voyant leur matériel en place. Les frères Rémy ont attaqué bien plus haut qu'on ne le pensait au niveau de la grande vire en passant par un passage bédouin. Il y a leur voie et une autre voie plus récente bien plus à droite dans la face: il nous reste donc bien de la place entre les 2 pour continuer notre voie. On avance donc, mais après quelques longueurs on se rend compte que les repérages nous ont fait perdre pas mal de temps et on n'aura pas le temps de terminer. On assure donc la descente en préférant revenir le lendemain. Le 2ième jour, on revient donc en accédant à la grande vire par le passage bédouin et on continue notre voie. On a vite compris les bases pour l'ouverture des voies dans le coin : il faut viser le rocher le plus sombre possible, sous peine de grimper dans des zones sableuses, les spits ne servent pratiquement à rien et sont souvent très douteux, les pitons sont souvent bien meilleurs et l'arme absolue du coin reste l'utilisation de lunules. On terminera notre voie assez tôt et en se baladant en haut, on trouvera les rappels de la voie "Room doodle" qu'on hésitera à prendre, mais qu'on laissera finalement tomber faute de savoir si on a les cordes assez longues. On se rendra alors compte qu'en Jordanie plus qu'ailleurs, la descente fait partie intégrante de la course. Après quelques rappels bien tendus de peur de les coincer, on atteindra finalement le sol à la tombée de la nuit, soulagés. Quant à la voie, "le pays des 1001 péripéties", elle est facile et jolie en bon rocher à l'exception d'une longueur assez sableuse en haut (La paroi fait 400m de dénivelée, mais comme elle zigzague pas mal, elle est assez longue).

Le 3ieme jour, on s'accorde une petite grasse matinée, puis on se décide au pied levé pour partir pour Barrah Canyon. On prend quelques topos à la volée pour grimper : arrivés sur place, on demande à Atahyek, qui nous a amené où sont les voies dont on a les topos. Il rigole  : on se rend alors compte qu'on a pris des topos de voies de Rakaba Canyon au lieu de Barrah Canyon : on s'est gouré de Canyon : des  vrais génies!!!;)

On se balade autour du lieu où il nous a laissé pour le bivouac et comme on a pris avec nous le matériel pour ouvrir et qu'il est déjà presque midi, on se décide pour ouvrir une voie facile très courte (mais très jolie), "Barrah cuda" pas très loin des voies de Luis Alfonso et Cie. Le lendemain, on part grimper une classique du coin, the star of Abu Aïna. Atahyek vient nous chercher et nous dépose à son campement au Khazali. On part se balader juste avant la nuit sur la paroi évidente face au campement. Il semble qu'il n'y ait qu'une seule voie ouverte sur celle-ci. Il y a une zone rouge sombre, apparemment vierge. Comme toujours, on verra bien : on se décide pour aller voir le lendemain. Le matin, les 1eres longueurs se passent super bien en très bon rocher jusqu'au moment où Renaud manque de se prendre un gros vol en arrachant une prise. Il est bien secoué mentalement mais on est déjà trop haut pour redescendre (les rappels seraient décalés et bien coinçables) et il vaut mieux qu'on essaie d'atteindre le sommet et redescendre de l'autre coté. Qui plus est, on n'a plus assez de matériel et on commence à couper par petits bouts un de nos 2 brins de corde (qui était déjà bien usé). On atteint finalement le sommet et on commence les rappels de l'autre coté. On touchera finalement le sol avec un brin ne dépassant pas 40m, bien soulagés là aussi. L'ouverture de voies, même faciles en Jordanie, c'est vraiment l'aventure, mais en même temps c'est ça qu'on est venu chercher ici. On appellera la voie "un phare dans la nuit" par rapport à toutes les lumières des divers campements  vus dans le désert au milieu de la nuit.

Atahyek nous ramène à Rum pour notre dernier jour sur place : on est un peu fatigués mentalement et on se décide pour une voie classique et courte face au village, après avoir emprunté un brin de corde à une sympathique cordée hispanique : flight of fancy. Comme toutes les classiques du coin, celle-ci ne nous décevra pas.

Le lendemain, il est déjà temps de prendre l'avion mais comme on atterrit à Madrid et qu'il nous reste un peu de temps, on en profitera pour aller grimper des classiques à la Pedriza (qu'aucun de nous ne connaissait),  puis à Jaraba.

P.S. : on a sous traité les topos des voies du "pays des 1001 péripéties" et d"un phare dans le désert" à un vrai bon créateur de topos : Ivan. Un grand merci à lui.




Les topos (ceux du "pays des 1001 péripéties" et d'"un phare dans le désert" ont été réalisés par Ivan. Merci encore)




Vanity dome "Le pays des 1001 péripéties", des photos de la voie















Barrab canyon - "Barrah Cuda" : des photos de la voie





Khazali - "Un phare dans le désert" : des photos de la voie









les voies classiques : "the star of Abu Aïna" et "flight of fancy"




La pedriza - fissure Galvez



Reprise du ski cette semaine