dimanche 30 juin 2013

Ordesa- paroi de la cascade- dièdre des cons casseurs

Hier, nous sommes partis à Ordesa avec Michel, où il y avait, étonnamment, très peu de grimpeurs (il est vrai que pas mal de voies sont encore mouillées). Nous avions choisi, pour une reprise en douceur, de faire la classique des cons casseurs. La voie était à peu près sèche (à part la première longueur facile, mais plutôt à cause des embruns de la cascade, très imposante cette année) et on s'est bien régalé.

elle est pourtant peu équipée pour une classique (la plupart des relais sont d'ailleurs à monter sur le haut) et il y a pas mal de cheminement. On n'avait pas pris de pitons mais ils peuvent éventuellement servir (même si le topo ne le mentionne pas), pour diminuer l'engagement de certains passages.

Comme l'an dernier, on s'est fait avoir et les bus fonctionnaient déjà. Quand il y a du pognon à récupérer...

L2 : on commence les traversées


1er 6b+, un peu expo

Il y a du cheminement...

Plus haut

Un très beau 6b+

Une longueur en 6a, tout en surplomb

De jolis arc en ciel avec les embruns de la cascade

Cheminées de sorties, pas si faciles.

Fin de voie

La cascade, qui n'est pas près de s'arrêter cette année

mercredi 26 juin 2013

Les pieds nickelés à la falaise

Habituellement, je n'indique rien ici lorsque je fais une sortie couenne mais comme ce blog est bientôt candidat pour apparaître sur le site abrutis.com (si si, vous pouvez vérifier, ça existe...), je relate la journée d'aujourd'hui.

Hier avec Robert, nous avions décidé d'aller grimper sur le nouveau site plus ou moins secret d'Issor (En gros, ce n'est pas diffusé mais à peu près tous les grimpeurs du coin (à part nous!) y ont déjà grimpé). Hier soir, j'envoie donc un mail à Gérard en lui demandant de me décrire l'accès et de m'envoyer le topo, ce qu'il fait bien gentiment. Pourtant sa description de l'accès fait plus de 10 lignes et il termine son mail en me disant : "bonne grimpe, si tu trouves...".

Légèrement inquiet, je raconte l'anecdote ce matin à Robert, accompagnateur en montagne spécialisé dans le maquis (c'est lui qui le dit!). Je le vois repartir chez lui et revenir avec un grand sourire et surtout son super GPS. La falaise est à 20 minutes de chez nous, on pense bien connaître la zone. Pourtant, humblement (croit on!), on suit les instructions de Gérard à la lettre. Au bout de 5 minutes, on est en voiture dans une ferme, entourés de chiens. Ca commence bien! on fait demi-tour et on trouve la bonne piste à la recherche d'un chêne (près duquel il faut se garer). Ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis vraiment pas un grand spécialiste de la flore. Je vois donc des chênes partout mais on finit par trouver le bon. Robert passe 10 minutes à me montrer comment est la feuille du chêne, moi je vois surtout un gros gland devant moi!

On part donc et tout se passe bien au début. Puis la description de Gérard indique un barbelé à longer après 200m de sente. On fait 300m et on ne trouve pas le barbelé : on fait donc demi-tour et, comme on ne trouve rien, on part dans la pente boisée au dessus de nous sur les conseils de Robert. En effet, il a activé son GPS et y a vu une crête vers laquelle "doit se trouver la falaise". On monte droit dans le pentu et on tombe par hasard sur des fils de fer barbelés. Comme Gérard a écrit qu'il faut les laisser à main droite, on part forcément de l'autre coté. On finit par errer au milieu du bois, de plus en plus touffu. Il fallait monter une centaine de mètres, on en monte plus de 300. et on se retrouve sous des barres rocheuses pleines de mousses. Ce n'est pas là, on traverse dans un sens, puis dans l'autre. Etonnamment, aucun de nous n'est de mauvaise humeur : on rigole bien en regardant la trace qui part dans tous les sens sur le GPS. On est proche de l'abandon lorsqu'on aperçoit une stat pendue sur un bout de falaise loin en contrebas. Ca doit être là. On redescend donc et quelques péripéties plus tard, on tombe sur une sente bien marquée qui nous mène à la falaise. On aura mis 2h et demi (contre 30 minutes lorsqu'on ne se trompe pas) mais Robert est content car il a mené à bien sa mission qui était de nous mener à la falaise. On ne parlera donc pas ici d'efficacité.

L'après midi est déjà bien entamée. On mange donc, puis on grimpe un peu avant de rentrer. On reprend le chemin au retour et, évidemment, on retombe pile à l'endroit où on a fait demi-tour quelques heures plus tôt! Quand on a l'instinct...

La fameuse falaise

lundi 24 juin 2013

Pena de sin- début d'ouverture

Ce week end, Jean était chaud pour partir à la pena de sin car il avait repéré une ligne à ouvrir. Pourtant, lorsque nous arrivons la paroi est trempée et en regardant à la jumelle, on découvre une sangle assez haut dans la ligne convoitée. La voie a déjà été ouverte ou, du moins, entamée. Qu'à cela ne tienne, on passe au plan B et on prend la direction de la montanesa. Pourtant, lorsqu'on arrive à Oncins tout est mouillé. Je suis dégouté mais Jean, plus clairvoyant, m'incite à repartir à Sin. 3/4h de route plus tard on arrive au parking. Il est midi bien passé, on ne sait toujours pas ce qu'on va faire. Voilà un week end qui commence fort!

On prend le temps de regarder la paroi (On est plus à ça près!) pendant que j'active le smartphone pour regarder les topos existants sur internet (les joies des nouvelles technologies... mais la moitié des voies existantes n'y figure pas). On finit par trouver une ligne sèche qui nous parait vierge (on est venu pour ça) dans le secteur de "dopé au magret". On part donc et, en effet, ce n'est pas ouvert. 2 belles longueurs plus tard, il est temps de manger. Le lendemain, après avoir remonté les 2 longueurs, Jean attaque une longueur d'artif assez technique pendant que je prends le soleil. Plus tard, j'attaque la longueur au dessus du jardin mais mes forces m'abandonnent et l'hypoglycémie arrive. Je prends comme prétexte qu'on a pas mal de route pour rentrer pour faire demi-tour avant la fin de la longueur.

On reviendra cet automne car il faisait déjà trop chaud : Jean a fini avec la peau d'un homard bien cuit. C'est vrai que quelqu'un qui s'habille tout le temps en north-face ne doit pas trop aimer le soleil!


Le début de la voie

Jean dans L1, juste après la traversée non libérée (possible, à priori)

Le Jeannot arrive à R2, après une longueur que j'ai trouvé magnifique : du calcaire de rêve avec des gouttes d'eau tout du long

Le lendemain, une longueur d'artif assez technique


Votre serviteur vient de poser le premier spit de la longueur au dessus de la vire, avant de rejoindre une fissure évidente

lundi 17 juin 2013

Pic du gar - voie petitou

Avec la chaleur annoncée, la face sud ouest du pic du Gar, dans la vallée de Luchon, et ses voies équipées (par les crs et le pghm) en altitude semblait être une bonne option. J'avais déjà gravi la classique "petite Marie" il y a quelques années et j'en avais gardé un très bon souvenir (pour les non connaisseurs du secteur, il existe une autre classique plus facile mais également très jolie, la voie "Ginseng", sur une chandelle qui permet d'accéder au sommet par une arête quasi-équipée). Nous sommes donc allés grimper sa voisine "petitou" qui est également très belle.

Nous sommes malheureusement partis un peu tard pour grimper : nous sommes donc passés au soleil dès R2. Heureusement, il y avait de l'air et la chaleur ambiante ne nous a pas gênée, sauf un peu dans la dernière longueur. C'est un très joli coin des pyrénées qui est souvent oublié malheureusement par les grimpeurs au profit de destinations plus "prestigieuses" ou à la mode.


La face sud-ouest du pic du gar

Michel dans la première longueur, commune avec Petite Marie : ça pique à froid

Michel à la sortie de L2 : on est déjà au soleil.

Plus haut, une jolie dalle

Michel a tombé la chemise dans un très beau 7a+ (plutôt 7a à mon avis)


Le 6c+ du haut est lui assez sévère avec un passage obligatoire assez difficile (il y a probablement des prises qui ont cassées).

mercredi 12 juin 2013

pena rueba -suite mais pas fin

Aujourd'hui, on a profité du retour du beau temps pour continuer la voie qu'on avait entamé à Pena Rueba avec Fabrice. On comptait la finir mais la longueur du pilier et des obligations familiales pour moi le soir ne l'ont pas permis. Il faudra revenir la terminer. Pas mal d'efforts pour juste 2 longueurs supplémentaires, ce sont les joies de l'ouverture. Au moins par cette belle journée, la température était tout à fait correcte sur le pilier. On a même apprécié l'arrivée de l'ombre.

Ce qu'on a fait pour le moment

On commence par grimper les 2 longueurs ouvertes : ici Fabrice à R2

Changement de style dans L3 : ça protège beaucoup plus sur friends et il y a donc moins de spits avec quelques sections un peu plus obligatoires

Fabrice dans L4 dans une zone où le rocher est moins bon. Globalement le rocher dans la voie est très sain.

lundi 3 juin 2013

Riglos-espelon de los cachorros+espelon Jose Luis Arrabal

Lorsque nous arrivons à Riglos avec Michel, c'est la foule des grands jours : c'est la fête du village et il y a des cordées dans toutes les lignes classiques. Je lui propose alors timidement d'aller nous frotter à la mythique Helios au puro. Nous hésitons un moment avant de nous dégonfler bien vite : nous ne nous sentons pas encore prêts (surtout moralement).Il est vrai que le nombre de répétitions (elles peuvent se compter sur les doigts d'une seule main en plus de 30 ans) de cette ligne si évidente à une minute du parking et aux cotations, à priori, avenantes nous calme bien. L'identité de l'un des ouvreurs (Fernando Cobo, old school)achève de nous démonter le moral.

Au début des années 90, Bunny semblait regretter la transformation de l'escalade en activité sportive : "Elle y perd les notions de risque et de longueurs au profit du plaisir du geste et de la difficulté pure" (un extrait de sa bible verticualidad). Avec le temps, je me rends compte que ce que je recherche avant tout dans l'escalade et en montagne, c'est une part d'aventure (il est vrai que le fait d'avoir un niveau ridicule en escalade sportive, ça aide pas mal à ne pas tomber du coté obscur de la force). Il est fort possible qu'il en soit de même pour beaucoup de montagnards ( qui, sinon, pratiqueraient une autre activité, genre tennis ou football). Pourtant l'aventure n'est pas toujours du coté où on la cherche. Il est certain, par exemple, qu'il est beaucoup plus engagé (et dangereux) de grimper helios, en partie spitée malgré les touristes qui vous regardent depuis le bar ou le chemin et l'ambiance festive des lieux, que d'aller grimper une classique de Montrebei ou même l'arlaud souriac au vignemale, après que 15 cordées y soient passées.

Pour cette fois ci, on se défile, donc. Comme on est un peu des asociaux (enfin,... surtout moi), on décide d'aller grimper un éperon court mais très peu parcouru, l'éperon des cachorros. Michel se fait cueillir à froid dans le premier pas, bien bloc, mais les points rapprochés nous rassurent. J'attaque le second 6c confiant mais les points s'éloignent de plus en plus et les passages loin de la dernière protection se font de plus en plus obligatoires. Je finis la longueur en mode survie avec une cordée espagnole voisine qui aura pitié de moi et qui m'indique la direction à suivre pour atteindre le prochain point (en plus, j'ai failli tuer leur chien qui les attendait au pied de la voie en arrachant un gros bloc). Michel finit la voie sur un pilier en construction avec seulement 3 spits sur une bonne trentaine de mètres.

On redescend et on va grimper l'éperon Arrabal, beaucoup plus équipé, sauf qu'on se rend compte en haut qu'il fallait prendre des coinceurs pour la dernière longueur pas équipée. On sortira donc par todo tiene fin.

L'éperon des cachorros




L'éperon José Luis Arrabal