lundi 27 mai 2013

Grimpe à Pena Rueba : conseils pour éviter le soleil...

Une belle journée de beau temps s'annonçait dimanche. Il aurait été dommage de ne pas ne pas la rater. C'est ce que j'ai fait avec un brio certain puisqu'on a passé une grosse partie de la journée à se cailler les miches alors qu'on voyait un beau soleil bien chaud en face.

A tous les perdants qui, comme moi, ne savent plus quoi inventer pour prendre des buts, je peux donc dorénavant vous donner quelques conseils:

-Vous n'avez pratiquement pas vu le soleil depuis 3 ou 4 mois et une journée magnifique est annoncée : Choisissez d'aller grimper un pilier à l'ombre, en plein vent où l'onglée est quasi assurée.
-Choisissez un copain motivé : Expliquez lui que, même s'il y a de bonnes conditions en montagne, vous n'avez pas envie de faire prendre l'air à vos piolets dans des pentes de neige "qu'on pourrait skier en patinettes" (tant qu'à faire, autant le dénigrer avec une mauvaise foi certaine, lui et les autres copains qui font des jolies choses en montagne en ce moment)
-Profitez en pour ouvrir une voie, c'est plus long et l'assureur en sera d'autant plus frigorifié.
-Tant qu'à faire, faites de grandes longueurs où, en plus, il faut spiter: c'est plus long et la retraite s'imposera d'office assez vite.
-Prenez en plus un pilier bien haut : votre collègue se rendra assez vite compte que ça sera compliqué de sortir à la journée et sera vite d'accord pour descendre.
-Revenez à la voiture pour vous rendre compte, qu'en fait, le seul endroit où il a fait froid est là ou vous étiez toute la journée.

Et si vous venez de prendre un but magnifique, un de ceux dont vous parlerez encore en rigolant 2 ans après, pensez qu'il y aura toujours plus fort que vous dans ce domaine : moi...

Sinon, merci à Fabrice de m'avoir accompagné dans cette aventure de pieds nickelés. Il faudra revenir un jour de canicule. Le début de voie se situe à droite de l'éperon nord-est(juste à coté de l'éperon gallego) à la pena rueba.

Comme me l'a dit Jean, copain ariégois également parfois bien looser mais finalement assez visionnaire, l'autre jour : "Ton blog n'est plus un blog de montagne, c'est un blog de blagues plus ou moins pourries. Tu devrais plutôt le fermer et te lancer dans les histoires drôles". tu as peut être raison, il va falloir se reconvertir...


Le pilier et le début de la voie



Vue depuis R1 : fabrice se prépare et l'ombre gagne déjà...


Fabrice grimpe dans L2; on est en plein vent et à l'ombre : ça pèle...

mercredi 22 mai 2013

riglos-via de las madres

Ce mercredi, nous sommes allés chercher un peu de soleil sur Riglos. Pas mal de monde était motivé pour grimper et on a donc fait presqu'une collective.

J'ai enfin ressenti ce jour ce qu'éprouvait Robert et Mertxe lorsqu'ils font des encadrements de vieux avec les bus Lechardoy puisque j'étais le plus jeune du groupe et que lorsque j'écoutais les discussions au relais, ça parlait essentiellement des bobos de chacun et des excellents massages pratiqués au nouvel hotel 4 étoiles de Murillo( et oui, ces vieux blindés de tune ont essayé pour certains, ou rêvent de le faire pour d'autres). Jakes était de retour à Riglos après plusieurs années à activement s'entrainer au mur d'Oloron(son rythme, c'est 100 sorties au mur pour une dehors) et, pour changer, il s'est pris un bon vol en arrachant une prise. Louis, lui, est resté égal à lui même puisqu'il a oublié ces chaussons en rentrant alors que je venais de lui ramener ses chaussures oubliées le dernier coup. On reprend les bonnes habitudes en somme.

On a choisi une voie récente, la via de las madres, que je n'avais pas encore grimpé : ce n'est pas la plus belle voie de riglos, loin de là, mais il y a quelques passages sympas malgré ce qu'en dit la raleuse...



La collective se prépare


Le poulet garde le sourire malgré le mou


Plus haut


Descente

samedi 11 mai 2013

Pena montanesa-" A deux, pas à trois", Aguero "La Gambardella", puis la fin du we au lit avec des cachetons!!!


Ce we, j'avais 5 jours de libre et j'étais sur la brèche pour en profiter au maximum. Evidemment, en bon looser, je tombe malade le jour du départ. Je me gave de cachetons et je pars avec Jean finir une voie qu'on avait commencé à l'automne.

Pour une fois, depuis qu'on grimpe ensemble, la journée se passera comme on l'avait prévu. Même l'averse tombée dans l'après midi ne nous gènera pas puisque la voie est à l'abri de la pluie. Jean est dans une période de réussite étincelante et sa bonne étoile auront probablement permis qu'on ne bute pas. On en sera tout étonnés le soir. Le lendemain, la situation reviendra malheureusement à la normale puisqu'on avait prévu de faire de la couenne et la pluie nous chassera vers le bar à boire des cafés.

Je profiterai de la journée pour essayer de me soigner. Le lendemain, avec Jeremy, on part vers Aguero ouvrir une ligne évidente qui lui avait plu la dernière fois qu'on était venu et qui, curieusement, ne figure pas dans le nouveau topo de Riglos (il est possible que cette ligne ait déjà été parcouru par le passé mais nous n'avons trouvé aucune trace de passage). Au départ, nous trouvons une ligne de spits très rapprochés qui passent à 50 cm d'un arbre qui vient se perdre dans des dalles (alors que la ligne est si évidente) et s'arrête au bout de 5m. Etonnant...

La voie se déroulera bien et permettra de ne laisser aucun matériel fixe en place : Malgré des passages végétatifs dans les 2 premières longueurs, l'originalité de la troisième vaut le coup puisqu'on grimpe en renfougne le long d'une arche décollée de la paroi avec de jolis points de vues par des boites à lettres...

Le lendemain, j'avais prévu d'aller grimper le couloir Arlaud Souriac au Vignemale avec Fabrice. Les conditions et le créneau semblaient excellents mais, malgré m'être bourré de cachetons, je n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Je vais voir le toubib et le verdict est sans appel : bronchite, repos et cachetons. Quand on est né looser, on ne se refait pas... Fabrice l'a appris à ses dépends et il aura trouvé un autre partenaire de cordée plus fiable que moi pour aller faire ce beau couloir tant que les conditions le permettent.

Jean Pierre, looser tu es né, looser tu resteras...



Le topo de la montanesa




On reprend les longueurs déjà ouvertes à l'automne


Jean à l'ouverutre d'une longueur superbe de 60m


Le libre est fini, on attaque l'artif : second émotif s'abstenir!!!



Au relais, la retraite s'avèrerait problématique : il faut sortir.


A mon tour d'Artifer


Il y a du gaz


C'est la fin de l'artif, il va falloir repartir en libre


Le topo d'Aguero




Au départ de la voie, des spits (à 50 cm d'un arbuste!!!!) viennent se perdre dans une dalle au bout de 5 m alors que le dièdre paraissait si évident!


Jeremy dans L1


Après avoir renfougné le long d'une arche décollée de la paroi, une jolie boite à lettre sur le haut


Sortie de voie


On avait pris les gros friends et le 4 a servi

lundi 6 mai 2013

pena rueba-pilier de l'ombre

Avec Louis, ces temps-ci, on se fait une spécialité de gravir les arêtes et piliers faciles que les autres grimpeurs ont toujours négligés de parcourir (parfois avec raison), attirés qu'ils sont par les voies de difficulté de riglos tout proche. Ce dimanche ne dérogera donc pas à la règle : nous irons gravir un pilier ignoré à l'ombre de la voie très récente, mais semble-t'il déjà classique de l'éperon du ponent. Nous aurons d'ailleurs profité des 4 premières longueurs de cette voie pour franchir le socle du bas et atteindre facilement l'éperon.

Malgré une section de jonction manquant de continuité entre l'éperon du ponent et le pilier proprement dit, on se sera bien amusé à grimper car, même si le niveau de difficulté est dans l'ensemble faible, l'ensemble représente quand même plus de 300 m d'escalade. Au cas où il y aurait des répétiteurs intéressés, on a mis quelques spits dans les parties les plus raides, assez compactes.


Le topo


On commence par les 4 premières longueurs de l'éperon du ponent


Dans la zone ou ça grimpe un peu


Fin de voie dans le III/IV