dimanche 29 août 2010

vignemale-éperon nord pique longue

Hier, nous sommes partis avec Jean Mi grimper cette grande classique dont nous entendions parler tous les deux depuis longtemps. Nous avons bien rigolé (même si ce n'est pas la plus belle voie que nous ayions fait), d'autant plus que Florent et Bart nous ont rejoint dans le fronton terminal après une belle frayeur au dièdre jaune (pas de bobos pour eux et c'est là l'essentiel). On aura donc passé la journée à tchatcher même si le rocher nous aura demandé un peu de concentration. A la descente, guidés par LE spécialiste de l'arête de gaube Florent, nous nous égarerons tout de même 1 ou 2 fois. Au final donc un bon moment en montagne, même si, comme dit Jean Mi, " le vignemale, c'est surtout un gros tas de cailloux".

mer de nuages au petit matin


Jean Mi attaque


L'éboulement


Le glacier des oulettes



Arrivée sur l'éperon


Le fronton terminal


Jean Mi à la sortie d'un très beau 6a+



ça s'appelle en prendre plein la gueule



A la sortie du dernier 6a


Florent Dulac nous suit de près


Avant dernière longueur



La mer de nuages vue du haut

mercredi 25 août 2010

pilier du cotatuero voie zarathoustra

Après quelques sorties couennes et une balade familiale au refuge d'Arremoulit, je suis revenu à Ordesa en compagnie de Bernard. Quand nous étions venus il y a 10 jours, nous avions parlé des voies que nous pourrions grimper ensemble et quand j'avais évoqué Zarathoustra, j'avais vu immédiatement l'étincelle d'envie dans ses yeux. En effet, pour nous les grimpeurs des pyrénées dont la culture n'est pas le fort, ce nom n'évoque pas seulement la symphonie de Strauss ou le poeme de Nietzsche mais surtout une voie particulièrement esthétique qui traverse un grand toit au milieu du pilier du cotatuero. Nous sommes donc partis à la recherche de notre culture perdue (ou plutôt jamais acquise) dans cette voie et j'ai été particulièrement surpris par le gaz qu'on y trouve. En effet, songez qu'à la sortie du 7b en haut de la voie, on distingue nettement le départ de celle-ci. Mis à part les voies de la visera aux riglos, je n'avais que rarement vu ça(sauf qu'ici c'est avec le double de hauteur). Finalement, "2001, odyssée de l'espace" n'était pas bien loin!


Le pilier du cotatuero


Bernard au départ


Vue sur le relais depuis le toit


Vue sur les pitons en place


Bernard à L6


Puis à L9


Sortie

dimanche 15 août 2010

Tozal de mallo- Las brujas+franco-espagnole

Hier, avec Bernard, nous avions décidé d'aller grimper à Ordesa. Nous avions quelques objectifs mais les conditions météo annoncées nous ont fait nous rabattre sur la classique du tozal de mallo (las brujas+directe franco-espagnole) dont les premières longueurs, équipées de relais, permettaient de descendre rapidement en rappel. Le matin, lorsque nous arrivons en bus, la fraucata est toute prise et de gros nuages menaçants tournent autour du tozal. Nous nous activons dans la marche d'approche et sur les premières longueurs, puis le ciel se déchire et le soleil apparait. Nous ralentissons le rythme pour mieux profiter de cette voie dont on comprend qu'elle soit devenue classique : toutes les longueurs sont belles sur un super rocher avec pas mal de pitons pour aider ceux qui sont un peu justes en niveau.
Qui plus est, la ligne est plus élégante et plus directe que la ravier toute proche : que du bonheur, donc!


Le tozal de mallo au retour


Bernard démarre dans L2


Arrivée à L3


L4


Le ciel se déchire


Arrivée sur la place de cataluna


La première longueur de la franco-espagnole : un toit à contourner


L9


Une belle cheminée à passer en opposition


Un joli toit bien visible depuis la route à contourner



Sommet

mercredi 11 août 2010

Ansabere voie sorgintxulo

Dimanche, j'ai grimpé sur les traces de légendes anciennes du pyrénéisme dans le dièdre nord-est de la grande aiguille d'ansabère. Aujourd'hui, sur le même secteur, j'en suis une autre (de loin) sauf qu'elle est encore en activité. Gérard Traille, un homme aussi discret qu'efficace, est en effet disponible pour grimper et nous avons décidé d'aller dans la voie sorgintxulo. tous les renseignements que j'ai pu prendre sur le bonhomme concordent. Les copains qui ont grimpé avec lui m'ont prévenu : "tu vas courir dans la marche d'approche, et encore plus dans la voie", en somme le dernier ours des pyrénées. Autant dire que je n'en mène pas large ce matin et j'ai beaucoup plus la pression de grimper avec un mythe que pour la voie elle même. En fait non, dès la marche d'approche, tout se passe bien et une fois sur place même si vous savez que Gérard aurait pu atteindre le pied de la voie pendant que vous arriviez à peine aux cabanes, il a la gentillesse de ne pas vous le faire remarquer. Idem dans la voie où il s'adaptera à mon rythme : c'est vrai que nous n'étions pas pressés.

En ce qui concerne la voie elle-même, christian ravier parlait dans un vieux "passe murailles" de joyau des pyrénées. Je confirme cette analyse pour cette voie peu équipée mais pas exposée car bien protégeable. Ca grimpe d'un bout à l'autre avec une mention spéciale pour un passage dans le premier 6b et surtout pour la longueur en 6b+ où il y a 3 mètres bien durs : nous sommes d'ailleurs passés en artif pour celui-ci. Autant dire qu'au relais suivant, personne n'est très chaud pour attaquer la longueur en 7a où nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. Gérard se dévouera le premier et bien lui en prendra car la longueur déroule bien avec un toit pitonné, plein de bonnes surprises.

La vue classique de la petite aiguille le matin.



La voie suit la fissure à gauche du grand toit du bas jusqu'en haut





Les photos suivantes :

-Gérard dans L1 : un 6b avec un pas dur

-Puis dans L3 : un joli 6a+ sur dalle à protéger (2 photos).

-Au départ du 6b+ : pour le moment, ça rigole encore!
-Finalement passage en artif pour ce 6b+ d'avant la bombe
























Le trou à qui la voie doit son nom : pour les adeptes du camping, possibilité de bivouaquer à l'intérieur.


Gérard dans l'avant dernière longueur où l'on passe derrière un bequet étonnant


En haut

lundi 9 août 2010

grande aiguille d'ansabère dièdre nord est

Ce dimanche avec jakes, nous sommes partis sur le diedre évident de la grande aiguille d'ansabère. On part sur cette voie autant pour la grimpe que sur les traces de certains des acteurs principaux de l'histoire du pyrénéisme. De l'attaque des premières longueurs dès 1933 par Barrio, seulement arrêté par le grand toit, au succès plus de 20 ans plus tard par les frères ravier (accompagnés de santamarria), plusieurs générations de grimpeurs se sont succédés sur les flancs cette grande paroi sous les regards ahurris des bergers qui devaient se demander qui de ces hommes ou des brebis qu'ils gardaient étaient les plus idiots.
Ce qui m'a le plus impressionné au niveau grimpe dans cette escalade, ce sont les 2 premières longueurs en haut desquelles est arrivé Henry Barrio. Hormis le toit, ce sont les longueurs les plus difficiles, qui plus est sur un rocher pas toujours exempt de tout reproche. Sans les pitons en place, en grosses ou en espadrilles et avec la corde à la taille, ça devait être une toute autre paire de manche. Barrio n'était finalement qu'à quelques pitons du succès car le toit passé il serait à coup sûr arrivé en haut. Quel engagement cela devait-il être alors, loin de tout, à l'heure où la majorité des grimpeurs(dont je fais parti) revendique l'escalade comme un mode de vie réfutant la société de consommation tout en prenant tous ces avantages (secours, matériel de grimpe high tech,...).

Une escalade sur la grande aiguille reste avant tout un beau voyage et fouler son sommet reste à chaque fois un jour particulier dans la vie d'un grimpeur. Ca faisait plusieurs années que je n'étais pas revenu dessus mais je me rappelle de la première fois où j'ai foulé son sommet comme si c'était hier.

Les aiguilles, toujours superbes






Mer de nuages


Vue sur L1 et L2 : ça grimpe...


Le fameux toit qui a arrêté "coco" Barrio


Jakes à la sortie du toit


L4+L5


L6


L'ossau toujours présent


La première fois que Jakes met les pieds sur la grande aiguille