vendredi 27 décembre 2013

Heureux qui comme Ulysse...

Je crois que Emile Zola disait que rien ne développe l'intelligence comme les voyages. Ca expliquerait pourquoi nous, au pays basque, on aime voyager. Comme on part de très bas...

Tous ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas prendre des photos. Par contre, j'aime bien les regarder (c'est souvent celles de mes compagnons de cordée)quelque temps plus tard. Ces derniers jours, j'en ai reclassé certaines. J'en diffuse ci-dessous quelques unes que j'ai trouvé sympas de mes récents voyages de grimpe ou de montagne. Je n'ai pas pu diffuser les plus anciennes (et notamment du pérou, du maroc ou du népal) : les appareils photos étaient alors uniquement analogiques.


Alpes de Lyngen en Norvège

Muztagh ata au Xinjiang

Wadi rum en Jordanie


Tsananoro à Madagascar

El capitan au yosemite

lundi 23 décembre 2013

Un peu de tout et une petite voie au Moulle de Jaout

Je n'avais pas laissé de messages depuis un moment. Nous étions partis à Boï il y a quelque temps mais les cascades que nous voulions gravir n'étaient déjà plus en conditions. On a donc un peu bricolé...

Après un nouveau but mercredi (on ne se refait pas), j'ai découvert un peu par hasard en fouinant sur internet qu'une nouvelle voie qui parait majeure avait été ouverte récemment à Gavarnie sans être diffusée (si, comme moi vous n'avez pas d'amis, l'outil internet peut être bien utile). J'étais bien chaud pour aller la répéter ce week end mais une obligation de dernière minute le samedi soir m'a empêché d'y aller (à voir si les conditions se maintiennent après les chutes de neige à venir).

Je suis donc parti avec Louis et Fabrice (qui s'est finalement joint à nous au dernier moment) au Moulle de Jaout, le royaume de la motte gelée (c'est notre petit laboratoire de mixte ariégeois,finalement) . Quitte à monter là haut, je me suis dit qu'il serait tout aussi intéressant d'y ouvrir une voie (Fabrice à raison : quand je regarde les topos, je regarde finalement plus les endroits où les lignes n'ont pas été tracées). J'avais repéré une arête intermédiaire au milieu d'une face qui n'avait pas encore été parcourue. On est donc parti la grimper. On a bien rigolé mais j'ai trouvé ça très sympa. Grimper avec un piolet dans une fissure et l'autre dans une motte d'herbe gelée a en effet un coté très ludique. J'ai fait un petit topo de la ligne mais c'est assez difficile à coter, finalement (il y a autant d'herbe et de neige que de rocher). Je pense que la cotation d'ensemble est plus logique (bien que les conditions doivent pouvoir pas mal changer). Le nom de la ligne est un petit clin d'œil a un grand guide de la vallée et qui est le maître des lieux (il habite pile en dessous de cette montagne). Je l'imagine bien , lorsque sa retraite sera venue, grimper là haut avec 2 binettes pour y planter ses légumes.



Escalade en glace et mixte vers Pont de Suert

Le rocher au soleil, c'est bien aussi

Le topo de ce qu'on a grimpé au Moulle de Jaout

Louis à la sortie des ressauts de la 1ere longueur

Je laisse (trop) gentiment la tête de la cordée à Fabrice pour l'arête intermédiaire (la zone la plus jolie)



jeudi 12 décembre 2013

ski vers ansabère et histoire d'eau à Izas

Après un peu de ski vers Ansabère, nous sommes partis à Izas ce mercredi avec Robert. Malgré son âge avancé et ses presque 40 ans de montagne, il est toujours aussi motivé (bel exemple à ce niveau) mais n'avait encore jamais réussi à grimper histoire d'eau (il y a tout le temps du monde dans cette cascade lorsqu'elle est en condition). Une reprise en douceur, donc avec une cascade qui se sera avérée en conditions excellentes (contrairement à ce qui est écrit sur internet). J'avais oublié son esthétisme. C'est probablement une des plus belles des Pyrénées dans ce niveau de difficulté.

Robert aura donc enfin réussi à grimper mais cette réussite aura eu un prix. Le vieux aura en effet fait toutes les boulettes possibles et imaginables : des nouilles (à plusieurs reprises) sur les cordes pendant que je grimpais et qui m'empêchaient souvent d'avancer, une dégaine qu'il aura laissé tomber et surtout son appareil photo qu'il aura perdu sur le chemin du retour (Si quelqu'un le retrouve, je laisse son numéro de téléphone : 00-33-6-07-90-43-08).

Petit message pour la sympathique cordée qui nous précédait et avec qui nous avons fait un échange de sangle dans la voie : je laisserai la votre à Jean, notre connaissance commune.

Au niveau des conditions : la colgada parait très bonne et a encore grossi(sauf, comme très souvent, les 2 derniers mètres). Le reste est fin mais la plupart des cascades doivent pouvoir passer.

La petite aiguille, toujours aussi esthétique

Robert arrive à R1 d'histoire d'eau

Le plaquage de L3, assez épais en fait

La sympathique cordée qui nous précède dans L4

mercredi 4 décembre 2013

Troumouse : et de deux...

Ne cherchez plus le meilleur goleador de la ligue : c'est moi sans aucun doute! J'ai pris aujourd'hui un 2ième but en cascade alors que je n'avais pas encore planté un seul piolet dans la glace de la saison.

Petit retour en arrière : lundi en fin d'après midi, Jean Michel m'appelle, bien excité. Il vient de grimper spaghetti et il a vu LA ligne. Le soir même, il m'envoie des photos. Le projet semble majeur en effet même si ça parait bien fin (mais à 2 kilomètres de distance...). Cerise sur le gâteau, après une petite recherche internet, il semble que cette ligne ne soit pas ouverte.
Partant du principe qu'il vaut mieux avoir des remords d'y être allé pour rien que des regrets de n'avoir pas grimpé cette cascade si elle est grimpable, on décide de foncer.
Aujourd'hui,après une longue approche, la cascade confirmera nos pires doutes : la glace est très fine en bas (5 cm d'épaisseur au plus fin) et surtout de l'eau suinte entre le rocher et la glace. Qui plus est, le mixte de sortie parait très dur et la cascade est bien au soleil au moment où on y arrive (mauvais timing). On fait demi-tour (quelques heures plus tard, toute la partie basse s'effondrera).

Comme j'ai bien envie de taper du glaçon, on décide d'aller faire des moulinettes dans le mur final de spaghetti en accédant par le haut (on a tous les 2 grimpé cette cascade plusieurs fois et on sait que le plus intéressant est ce mur de sortie, surtout si on fait quelques variantes).

On s'en fout : en moulinette, c'est nous les meilleurs... (les plaquages aléatoires, on les tente alors sans problèmes, oui..)

S'il y a des gens à la recherche des conditions pour ce week end, sur Troumouse :
-spaghetti a été grimpé plusieurs fois (et encore aujourd'hui).
-La cascade 100m à gauche (je ne sais pas si elle s'appelle Macaroni ou Rustica) parait grimpable.
-Le bas de Six trous givrés parait trop fin pour être grimpé (le haut semble pas trop mal, par contre)
-Le haut de phantom of paradice est en partie tombé aujourd'hui : pas grimpable.
-Myrtille est entièrement formée mais ça semble très (trop?)fin.


la ligne, à droite et à l'arrière du barrage

La même au zoom

Vu du pied, c'est magnifique mais c'est bien trop fin, ça coule et, en plus, on est au soleil (quelques heures plus tard, la partie basse s'effondrera...)

Moulinette dans le mur terminal de spaghetti (en moulinette, c'est sûr, il y a du monde...)

lundi 2 décembre 2013

Premier but de la saison à Izas

On avait décidé ce dimanche d'éviter la foule et les cascades bondées en partant vers Izas sans aucune info. Le pari était risqué et aurait pu payer mais, comme souvent, ça n'a pas été le cas. Pourtant, pendant près de 2h, on a suivi les traces d'une cordée encore plus motivée que nous. Nous les croiserons sur le plateau avant les cascades lorsqu'ils auront décidé de faire demi-tour à cause des quantités de neige. On s'apercevra alors qu'il s'agit de Mikel Zabalza et d'un ami. Qu'à cela ne tienne, on décide de continuer. Pour vivre au pays basque, il faut en effet disposer d'une qualité essentielle : être plus têtu qu'une bourrique! Fabrice fait justement remarquer que, nous les bras cassés, on avance alors que les cadors ont déjà fait demi-tour : il y a comme un problème... On s'enfonce jusqu'à la taille, voire plus par endroit : le moral en prend un coup au fur et à mesure qu'on monte de moins en moins vite. On finit par faire demi-tour.

Première sortie en glace de la saison et premier but : les années se suivent et se ressemblent...


La colgada parait assez fine mais grimpable (mais bon courage l'accès..). Notre dame est un peu sèche mais passe peut être

Histoire d'eau est encore trop fine mais la ligne est formée

On brasse comme des cochons avant de faire demi-tour