dimanche 27 septembre 2015

ordesa Misoginos

Malgré mon forcing intensif pour continuer d'ouvrir une voie avancée à la pena de sin au printemps dernier, Jean Mi se montre inflexible et souhaite aller grimper à Ordesa. Nous repartons donc à Misoginos, voie maudite pour nous, puisque nous avons déjà buté 2 fois au pied(une fois, la pluie nous a cueilli alors que nous étions à R0 encordés et prêt à partir et une autre fois où la voie nous était apparue mouillée). Cette fois, tout semble sec mais elle ne se sera, encore une fois, pas laissé faire facilement. Dans la longueur en 7a+ en effet, Jean Mi, que le tirage au sort avait désigné pour cette longueur, aura quasiment sorti le passage dur en toit avant de se raviser et de le désescalader (oui, vous avez bien lu : c'est la seule personne que je connaisse capable de désescalader un toit!!!). il se vache donc sur le dernier friend posé et j'ai à peine le temps de le chambrer gentiment sur son manque de "cojones" avant que le friend en question ne se décide à se faire la malle, bientôt suivi par le piton précédent (datant probablement de l'ouverture) : Jean Mi fait donc un bon vol d'une dizaine de mètres, mais (l'avantage de grimper dans les toits) ne touche rien. On disserte 2 minutes sur ces pitons que jamais personne ne retape quand, d'un coup, je le vois poser un autre friend et s'y vacher dessus : Il vient de voir que le brin qui le retenait s'était bien arraché et que seule une partie de l'ame de celui-ci le retenait. La descente n'étant pas envisageable (trop de devers), on finira donc la voie avec un brin à 40m.

En ce qui concerne l'impression générale, cette voie m'aura moins plu que sa voisine Somontano (que je trouve globalement moins athlétique et plus technique). Pour les cotations, comme on trouve toujours à redire même si ça n'a pas grande importance, le 6c de L4 nous a paru bien dur (j'ai du m'y prendre à 2 fois pour passer en second) alors que le 7a+ semble assez gentil (mais ceux qui me connaissent savent que je suis champion du monde en moulinette! Il est en tout cas plus facile que le 7a+ du toit de soleil noir, tout proche).


L1 : qui c'est qui porte le sac?

Plus haut, dans la section en 6c+

Jean Mi, après un pas en 6c bien dur

Traversia del torero

7a+, avant le vol...

Après le vol : la corde jaune est morte

Vers le haut

Même dans les 5+ du haut, ça déverse

dimanche 20 septembre 2015

Cienfuens - une ouverture ratée mais une combinaison sympa et Ordesa-Edelweiss

l'autre jour, fuyant la pluie sur l'hexagone, nous sommes partis à Cienfuens; j'avais en tête d'améliorer la voie "vol au dessus d'un nid de coucou" dont le haut est très joli mais le bas pas top, en passant par un dièdre que j'avais repéré. J'attaque les hostilités mais lorsque j'arrive à l'endroit où je pense mettre le relais, il y a déjà un vieux buril en place. On continue :idem pour L2. Au dessus, plusieurs possibilités s'offrent à nous : tout droit dans une fissure en artif (ce qu'ont a priori fait les ouvreurs du dièdre) ou en libre par les dalles de gauche. Je pars par les dalles de gauche, mais ne sachant pas si les ouvreurs du dièdre sont passés par là, je m'oblige à ne pas poser de matériel à demeure, ce qui fait que cette longueur est assez engagée. On finira tranquillement la voie par "vol au dessus d'un nid de coucou" qu'on finira de nettoyer.

Ce week end, le temps est annoncé excellent. Je propose à Fabrice qui n'a jamais grimpé à Ordesa (eh oui, il existe encore des grimpeurs qui ne connaissent pas la Mecque de l'escalade!) d'aller visiter une grande classique : Edelweiss. Le cadre et la voie ne l'auront pas déçu et il a bien flashé sur le lieu (il compte bien s'entrainer pour revenir!). C'est vrai que la voie est superbe et la dernière longueur dans le mur gris est vraiment une leçon d'ouverture. Comme d'habitude avec les voies Galvez, les cotations sont aussi assez serrées. On a eu de la chance par contre parce que pas mal de voies étaient mouillées avec les pluies des jours précédents. Attention donc, pour ceux qui veulent y aller prochainement sur le choix de l'objectif...

Cienfuens

Cienfuens : ce qu'on a grimpé- un joli dièdre en bas et vol au dessus d'un nid de coucou après de la vire (5 longueurs entre 6a et 6a+)

Le dièdre

3ième longueur- une traversée ascendante à gauche : les ouvreurs du dièdre ne sont pas passés par là (ils ont probablement continué tout droit) mais ne le sachant pas, je n'ai pas posé de matériel en place (la longueur est donc un peu engagée).

Fin de voie tranquille dans "vol au dessus d'un nid de coucou"

Ordesa

Edelweiss : Dans les longueurs du bas

Fabrice se pose des questions avant le pas de 6b

Au dessus du jardin

Plus haut

Neige sur la tour

lundi 7 septembre 2015

Ansabere - les zutopistes

Nous sommes partis grimper cette très belle voie avec Jean Mi ce week end. Il est étonnant de constater qu'elle soit si peu répétée car c'est une très belle ligne et le rocher des longueurs du haut est vraiment magnifique. L'éloignement des points quant à lui ne m'a pas ému à l'exception du début de la traversée où la chute est vivement déconseillée et à un endroit dans le 2ième 6c commun avec le spigolo où une plaquette s'est dévissée et où il ne reste que le goujon (cravatage par coinceur possible mais il vaut mieux pas voler là non plus).

Ce qui m'a par contre impressionné, c'est de constater que cette voie a été ouverte au tamponnoir sur un rocher parfois peu propice à la pose des crochets. Lâcher les 2 mains pour taper un tamponnoir pendant 10 minutes posé sur 1 ou 2 crochets incertains, c'est sûr, je me serai c..é dessus : bravo aux ouvreurs!

Il y avait pas mal de cordées ce jour, dont plusieurs de l'équipe des alpinistes espagnols (On a notamment pu assister depuis le haut à une belle tentative d'enchainement à vue du 7b du spigolo)


Jean Mi dans le 1er 7a

première traversée

La photo classique de la voie

Pendant ce temps, Iker Madoz et son compagnon arrivent à la grotte de sorgintxulo : surprise sympa de le retrouver à la sortie de la voie

1er 6c du haut, très beau

2ème 6c, très beau également

J'aime bien cette photo