jeudi 28 janvier 2010

Gavarnie-Ruflette+just call me too bone

Hier, nous sommes partis très tôt afin d'aller faire les alpes juliennes après le premier étage. Mais une fois au pied des cascades, il neigeait à gros flocons. Qu'à cela ne tienne, nous déciderons de partir pour Adrenaline.

Nous démarrerons donc de nuit au milieu des coulées qui dévalent du premier étage : ambiance écossaise accentuée par le froid ambiant (dur, dur la montagne). Lorsque le jour se lève, nous réaliserons notre méprise. Comme les bons bras cassés que nous sommes,nous sommes partis sur la cascade ruflette (nous verrons au retour que le bas d'Adrenaline n'était pas en conditions). D'aucuns auraient dit qu'il nous manquait un accompagnateur montagne pour s'orienter. Nous déciderons malgré tout de continuer tout droit en prenant au plus raide. Les coulées continueront même si le temps se mettra au beau et nous aurons bien froid toute la journée. Pour finir, n'ayant rien mangé, je me prendrai une bonne fringale dans la dernière longueur. Bref, plusieurs changements de plans et une journée à oublier même si la voie reste sympa.

Mickael dans L3 dans une ambiance écossaise. Au dessus on voit une colonne que nous emprunterons le plus à droite possible.



Sur le replat au pied de la colonne



La colonne



La vue vers le bas



Pendant la descente



Les alpes juliennes où nous avions prévu d'aller

dimanche 24 janvier 2010

gavarnie-ice folle

Aujourd'hui avec Mickael, nous sommes partis gravir ice folle avec la variante de départ. Il nous aura donc fallu attendre fin janvier pour venir pour la première fois de la saison dans le cirque. La voie est belle, notamment L1 et L3 mais Mickael s'est rendu compte en redescendant qu'Adrenaline semblait grimpable : "Au moins, nous aurions pu avoir un peu plus mal aux bras ce soir". Nous avons profité d'un petit créneau meteo avec un relief dégagé et un peu de soleil pour la montée. Le temps s'est baché lorsque nous sommes revenus en bas vers 13h30. A noter que nous avons vu seulement 2 autres cordées qui ont fait demi-tour dans fluide glacial : Etonnant pour un dimanche (sûrement l'annonce du mauvais temps)



J'avais oublié l'appareil photo au pied de la voie. Les suivantes ont donc été prises après la descente.

Mickael après la descente




L1 d'Ice folle



L3




Thanatos encore un peu juste

mercredi 20 janvier 2010

barrosa-oceano pacifico et espluca

Avec le redoux insistant et les toujours mauvaises conditions à gavarnie, nous décidons de repartir voir vers bielsa avec Robert s'il reste de la glace à barrosa (en supposant que les avalanches seront tombées et qu'au moins les lignes classiques seront encore en place). Mickael n'est pas là : nous profitons donc tranquillement du (des) café(s) à Saint Lary. Nous devenons des habitués du lieu et même les pisteurs venus petit-déjeuner avant le travail viennent nous serrer la main (gageons qu'ils ont été surpris de ne pas nous voir à l'apéro ce midi quand ils sont repassés). Nous passons le tunnel de bielsa et découvrons l'étendue des dégâts depuis le début du redoux : plus aucune ligne ne semble grimpable. Nous nous garons rapidement et commençons l'approche dans un cadre idyllique au milieu des sapins. La trace est béton, les (énormes) avalanches ont déjà dévalés mais seuls oceano pacifico et espluca sont encore grimpables. Nous gravissons rapidement la première, sur une glace assez hétérogène, par endroit un peu pourrie par la neige. Je ne trouve pas le second relais nous obligeant à un peu de corde tendue, rattrapons le troisième par une traversée sur le haut, descendons, et attaquons en suivant la superbe espluca. Bien entendu, je rate également le premier relais de cette cascade, nous obligeant à nouveau à faire de la corde tendue. Robert, toujours dans son optique "on s'enfile une bière par longueur" me soupçonne alors de vouloir raccourcir l'après match. Nous redescendrons donc sur ses ordres rapidement car le houblon nous attend à la station service de bielsa. Il nous restera enfin à affronter la partie la plus risquée de la journée : rentrer chez nous avec trois bières dans le cornet avec cette satanée route qui ne fait que tourner. Quelques coups de klaxons avec la tête et 5 pauses pipi plus tard (Fais gaffe à ta prostate, Robert!), nous arriverons enfin (prudemment) à destination.

Le beau vallon de Barrosa


Les cascades classiques


Oceano pacifico


Espluca



samedi 16 janvier 2010

Troumouse-six trous givrés

Vendredi, je passe quelques coups de fil aux copains de la vallée de gavarnie ainsi qu'au PGHM. Les conditions pour la glace ne semblent pas bonnes : il a neigé 50 cm à 1500m et il y a eu un gros redoux. C'est donc sans grand espoir que nous nous retrouvons samedi matin à soumoulou avec Mickael. Les températures positives ne nous incitent pas à l'optimisme et nous avons pris les lames de mixte pour aller aux espuguettes comme des alpinistes branchés pratiquant le dry tooling (malgré notre age déjà avancé). Lorsque nous arrivons à Gèdre, cependant, nous sommes surpris car il n'y a pas de neige sur les bas cotés de la route et les sommets n'ont pas l'air chargés. Nous commençons à espérer que la route de troumouse soit dégagé. Jackpot! Deuxième surprise, lorsque nous arrivons au pont de souarouy, les lignes de glace ont l'air bien en place malgré le gros redoux du jour : tant pis pour les espuguettes, les piolets qui volent et les bras explosés (bref, adieu finesse!), nous optons pour six trous givrés que je n'ai pas encore gravi.
Nous ne regretterons pas notre choix avec de la glace sorbet bien que nous découvrirons que nous venons de grimper les premières longueurs sous une grosse stalactite véreuse sur la gauche du second ressaut présentant un bon danger objectif. Pour éviter cette stalactique à la descente, nous ferons d'ailleurs les rappels sur le coté gauche de la cascade, ce qui nous permettra de bartasser comme des sangliers (ce qui commence à devenir une spécialité pour nous!)

Six trous givrés ce jour








Le secteur de spaguetti


La vue sur le cirque de troumouse : les lignes ne semblent pas formées...

mercredi 13 janvier 2010

Bielsa sud et pineta

En ce premier jour de redoux, nous sommes parti à Bielsa sud avec Mickael et Robert profiter de la glace encore épaisse. La journée commence tranquillement à Saint Lary par 2 cafés car, pour robert, la glace c'est "la convivialité avant tout". La montée jusqu'au tunnel passe tout juste sur une route bien verglacée car il a neigé dans la nuit (20 bon centimètres coté sud). Une fois de l'autre coté, nous découvrons que la plupart des cascades sont sous la neige. Nous décidons de gravir "la coléra de dios" qui n'a pas été recouverte. Il faut déneiger le parking. A peine sorti de la voiture, Mickael, mort de faim profite d'une pose pipi de ma part pour se charger de toutes les broches. Je comprends immédiatement la manoeuvre et tente de négocier en lui expliquant qu'un vrai copain aurait laissé le sort décider de celui qui grimpe en tête mais il reste inflexible. une heure et quart plus tard en descendant, nous nous demandons quelle autre cascade sans neige et sans soleil nous allons bien pouvoir gravir lorsque nous croisons un guide de madrid qui nous conseille la cascade "La pacencia de monica" dans la vallée de pineta. En avant donc, mais, bien entendu comme de bons pieds nickelés, nous partons au hasard sans connaitre le site (J'avais déjà pris un but glace dans la vallée et Mickael aussi mais aucun d'entre nous n'y avait encore grimpé). C'est donc tout juste si nous trouvons l'embranchement vers le parador. Une fois sur place, nous ne savons bien évidemment pas où se trouve cette cascade (pourtant archi-classique) et comme nous sommes particulièrement prévoyant, nous n'avons ni carte ni boussole. Nous demandons au parador comment accéder au llano de lari et on nous indique la direction du plateau situé en face à passer par l'intermédiaire d'un pont 500m avant le parador. Nous nous rendrons compte bien plus tard que nous partons à l'opposé de la cascade. Nous faisons donc le tour complet du plateau sans trouver de cascade évidente (bien que certaines paraissent superbes et prometteuses)et deux heures plus tard nous tombons un peu (beaucoup) par hasard sur la cascade qui semble bien formée. Je grimperai la belle première longueur mais Mickael me fera un nouveau caca nerveux pour grimper en tête la seconde. Pour une fois, je cèderai tout en précisant que ce sera à charge de revanche (les négociations deviennent de plus en plus ardus pour savoir qui passe devant et il va bientôt me falloir faire un stage de vente chez conforama pour apprendre toutes les techniques de pointe dans ce domaine). La seconde longueur s'avèrera bien humide et le redoux à venir ne va pas arranger les choses. Du bas de la cascade, nous descendrons au parador en moins d'une demi-heure, réalisant le superbe détour que nous avons fait à l'aller. Pour clôturer la journée, nous boirons 2 bières à la station service de bielsa pour "la convivialité", comme dit l'ancêtre. Arrivé à Saint Lary, notre pochtron de service fera cependant le forcing pour en boire une troisième car nous avons grimpé 3 longueurs et "une bière par longueur semble important à la convivialité". Heureusement que nous n'avons pas réalisé une voie de 1000m...

La coléria de dios depuis la route


Mickael dans la coléra de dios


La partie raide de la première longueur de la pacencia de monica


Les autre nases...




La seconde longueur


Mickael dans la seconde longueur





samedi 9 janvier 2010

un joli but à canfranc

Ce samedi, nous avons pris un joli but à canfranc, un de ceux que l'on prend 2 à 3 fois par saison et qui font rigoler après coup ( surtout ceux qui ne sont pas venus...). Vendredi, après moultes hésitations, nous décidons avec Mickael de partir le lendemain pour canfranc essayer de gravir une ligne de glace. Robert, un temps surmotivé, s'est décommandé au dernier moment devant les mauvaises conditions. Officiellement, il a un repas le soir. En fait, plus lucide, il souhaite éviter un réveil matinal pour prendre un café à canfranc et cherche donc un prétexte pour ne pas se faire traiter de "petite gonzesse qui s'écoute..." (même si cela est assez vrai). Mickael, lui, n'est pas sorti depuis un moment et est prêt à tout tenter. Je partage assez l'avis de Robert mais le froid vif m'incite à tenter le coup en espérant un coup de bol. Pour bien commencer la journée, j'arrive au rendez vous avec 1/4h de retard n'ayant pu passer la cote d'Arette verglacée. A peine parti, Mickael, en pleine nuit noire, voit des glaçons partout, un peu comme un égaré du paris-dakar, dans le désert depuis 3 jours, à la vue d'une porte de frigidaire.

Nous passons malgré tout le tunnel et allons boire le café à la station de canfranc en essayant de voir si une cascade située au dessus du tunnel est en condition : Dans le noir, nous ne la trouvons même pas. Nous descendons vers canfranc village et, surprise, voyons le haut d'un barranco gelé, situé entre le vallon d'ip et le vallon d'Izas. Un coup d'oeil sur la carte, un autre à la jumelle et nous décidons de nous garer devant le pont romain qui enjambe la rivière. Il fait un froid de canard mais Mickael, surmotivé est prêt en 3 minutes. Nous passons le pont et remontons le long de la rivière pendant une dizaine de minutes. Nous arrivons au barranco,laissons les bâtons et sortons les piolets. Il y a de la glace et c'est tellement prometteur que Mickael glousse déjà comme un coq dans une basse- cour. "Prends moi en photo sur la glace, que l'autre (Robert...) soit vert de jalousie"."ouaih, t'as raison, c'est bien fait pour cette faignasse. De toute façon, la meilleure façon qu'il use ses nomics est de défoncer la cloison qu'il y a à démolir chez moi". Cependant, rapidement, nous déchantons : De nombreux arbres couchés enjambent le barranco, nous obligeant à des contorsions ou des détours. Au bout d'un moment, nous apercevons un ressaut plus raide et le moral remonte en flèche. Au pied, cependant, nous constatons qu'il n'est pas protégeable et que la structure risquerait de s'effondrer si nous grimpions dessus. Nous ne sortons même pas les cordes et redescendons pour contourner le ressaut d'un coté, puis de l'autre. Le sac se coince partout dans les buis dans une végétation très dense. Nous arrivons finalement au dessus du ressaut 1h plus tard en ayant du franchir une barre rocheuse, épuisé par la lutte contre la végétation mais ravi de pouvoir voir plus haut : "les buis ne nous auront pas!". Cependant, notre joie est de courte durée. Nous arrivons sur un second ressaut, presque aussi galère que le précédent. Mickael le contourne par le rocher et va voir plus haut si nous sommes au bon endroit et si la cascade désirée est bien là. Il ne trouve rien. Il s'en suivra une longue et pénible descente avec 2 rappels sur cordes gelées, beaucoup de désescalade, pas mal de pieds dans l'eau gelée des vasques et une belle gamelle pour chacun (heureusemement sans conséquences). Le moral remontera en flèche après une bière et un vin chaud au randonneur à Etsaut et nous repartirons, des projets plein la tête, en quête de futures aventures pour pieds nickelés...

Le haut de la ligne que nous n'atteindrons pas


Mickael pour la photo qui devait faire dire à Robert sa phrase fétiche : "je suis content pour vous"



Le premier ressaut raide que nous mettrons 1h à contourner

mercredi 6 janvier 2010

punta escarra

Une discussion avec Rémi thivel sur la punta Escarra avant les vacances m'avait donné envie de découvrir ce sommet : Un joli couloir qui se descend en ski et une arête effilée pour arriver au sommet. La publication d'une photo de sa sortie sur son site avait confirmé mon intérêt pour ce sommet. Mardi,après divers renseignements les conditions de glace ne sont pas très bonnes et peu de monde est disponible. Heureusement, un coup de fil d'Arnaud vient à point. Avec son frère Benat, ce sont de forts skieurs et la punta escarra semble tout indiquée. Nous formerons donc tous les 3 une bonne bande de branleurs : parvenus en haut du couloir, ils décideront de privilégier la descente (ils le descendront intégralement en ski malgré une neige croutée). Je monte donc au sommet avec un sympathique grimpeur espagnol venu en solo gravir ce même sommet. Une fois en haut nous aurons une vue magnifique dans un cadre sauvage à deux pas de formigal mais il nous faudra vite descendre car la perturbation annoncée arrive à grand pas.

Une vue de la punta escarra et son couloir à droite.




Les 2 autres branleurs...




Vue sur la pala de Ip : des lignes sont formées mais semblent assez minces pour le moment.

dimanche 3 janvier 2010

Riglos-escalade

Nous avons passé le premier de l'an à Sarsarmarcuelo à coté de riglos.
Le premier, nous avons fait quelques couennes dans l'après midi à riglos et le 2, nous avons grimpé une voie donnée par le topo comme "muy recommendable" : la voie villarig à l'aiguille rouge. En fait, le rocher est bien péteux tout le long et la voie, bien que facile, n'est vraiment pas l'endroit pour réaliser une collective comme nous l'avons fait. Le temps, lui, est resté au beau mais froid.