lundi 30 mars 2015

Voies réequipées à Riglos

Toujours en quête de nouveautés dans cette zone que j'ai beaucoup parcouru, j'ai eu l'occasion de grimper récemment 2 voies faciles réequipées il y a peu à Riglos, dans deux styles complètement différents avec 2 personnes en phase de reprise.

Tout d'abord, je suis allé grimpé la voie del taco au frechin avec Robert (parler de reprise avec lui n'est peut être pas le terme juste : pour pouvoir reprendre l'escalade, il faut déjà avoir commencé un jour...). Cette vieille voie a été réequipée il y a peu de temps avec de nombreux spits (avec l'accord des ouvreurs) et 3 nouvelles longueurs ont été rajoutées sur le haut pour arriver au sommet du Frechin. Comme je n'avais pas pris de topo et que les voies sont très proches à un moment, j'ai réussi à me gourer et on a fini par les 3 dernières longueurs de curucuchillo. La voie n'est pas majeure mais reste sympa (nul doute cependant qu'elle sera abondamment parcourue tant la combinaison de cotation facile et spits abondants est un gage de nombreuses répétitions). La combinaison qu'on a fait par erreur est peut être en fait la plus sympa parce que le bas de curucuhillo est très sinueux et le rocher des 3 dernières longueurs ouvertes au dessus de la voie del taco semble parfois moyen (on est descendu dedans).

Ce week end, Michel revenait aux affaires après son grave accident d'escalade. Je lui ai proposé un petit Zulu classique, histoire de se refaire un peu les bras. Mais, comme moi, il est souvent à la recherche de voies qui sortent de l'ordinaire. Il avait repéré qu'Oscar Palacios (el pirata) et un compagnon avaient rééquipé la voie de las fisuras au fire en remplaçant uniquement les burils existants par des spits. Comme ailleurs (au verdon par exemple), les voies en terrain d'aventure se font de plus en plus rares à Riglos car les voies sont souvent entièrement rééquipées sur goujons (en classique, il ne reste plus, de tête, que l'éperon sud-est du fire, la face nord du puro, la voie del silencio, le mango del cuchillo (et encore, on peut se passer de matériel pour cette dernière) plus, peut être helios au puro et les voies ravier que je n'ai pas parcourues). La voie est facile mais on l'a trouvée super sympa. La pose des friends, plus compliquée que dans le calcaire ou le granit (mais contrairement à ce qui est dit, il y a parfois des emplacements béton) allié à un caillou où il convient de tester un peu les prises plutôt que de suivre la magnésie (comme des prises dans une salle d'escalade) nécessite un peu de métier. Le tout fait que c'est le genre de voies où on grimpe plus avec sa tête qu'avec ses bras (Ok, je vois la question arriver : toi qui n'a ni tête, ni bras, comment fais-tu?). Pour améliorer encore la journée, on s'est retrouvé au pied avec les jeunes de la vallée d'aspe et leurs collègues qui venaient grimper les classiques autour. J'ai ainsi pu découvrir le gros avantage de la proximité des voies à riglos : on peut discuter tranquillement (et se chambrer) de relais à relais comme si on était au bar...


Robert dans la voie del taco au frechin

Voie de las fisuras au fire

L'assurage à l'époque, c'était l'imagination au pouvoir! un peu de cordelette coincé par un petit bout de cagette en bois; je crois que j'oserai même pas me pendre dessus... A quand un test de l'ENSA sur ce type de points?

On grimpe la voie la plus facile mais on se fait rattraper par les jeunes;
Laure à droite dans directa as cimas
Mélaine à gauche dans al andaluz

Pendant ce temps là, Damien se moque gentiment de nous...

dimanche 22 mars 2015

Montagne d'Areng - la fissure

Ce week end, du mauvais temps était annoncé sur la crête frontière. J'ai donc proposé à Fabrice d'aller grimper à la montagne d'Areng en Barousse.

Depuis ma précédente visite, je lui avais vanté la beauté des lieux et il était donc motivé pour découvrir le secteur qu'il ne connaissait pas. Au final, on n'aura absolument rien vu et on aura même réussi la performance exceptionnelle de se perdre sur le bas de la voie dans le brouillard. Heureusement, quelques traces de nos prédécesseurs les jours précédents nous auront remis sur le droit chemin.

Par contre, l'absence de vue sur les paysages alentours aura été largement compensée par la rencontre d'Henry Fiocco et de ces 2 compagnons, super sympas et intéressants, ce qui nous aura fait passer une super journée : merci à eux.
Pour ceux qui ne connaissent pas le coin, je vous conseille vivement d'y aller : le paysage est très beau lorsqu'on y voit quelque chose et cette petite montagne permet de grimper lorsque les conditions sont mauvaises ailleurs.

Pour les conditions du jour dans le secteur, c'était assez moyen : neige daubée par la quasi absence de regel et touffes d'herbes dégelées (la longueur raide de la fissure était par contre encore bonne avec de la neige dure en sortie).

Sur le bas, on n'est pas sûr d'être au bon endroit...

Sortie de la fissure

A la fin de la voie, on n'a toujours rien vu

lundi 16 mars 2015

Les 60 ans du vieux

Après un joli but le week end dernier et un petit couloir en solo au Culivillas cette semaine, j'avais prévu de longue date de grimper une belle voie ce week end avec Robert pour l'anniversaire de ses 60 balais. Comme la météo ne permettait pas de réaliser une course d'alpinisme d'envergure, On est parti grimper à Gavarnie dimanche pour un benzayous tranquille (je ne l'avais pas refait depuis longtemps et ça reste une des très belles voies du cirque).

Je me suis penché pour l'occasion ce week-end sur quelques vieilles photos que j'avais fait de Robert et il faut reconnaître qu'en 20 ans il a pris cher!
-Beaucoup de cheveux blancs en plus
-Quelques bouts de doigts des mains en moins (on fait rarement 3 sommets de 8000m sans conséquences), prétexte dont il se sert systématiquement lorsqu'il n'arrive pas à passer un passage en escalade.
-Monsieur est devenu peureux et ne souhaite plus grimper en tête
-En 20ans, de moins en moins de pratique de l'alpinisme au profit d'activités pour sportifs incontinents comme le parapente ou le VTT

Bon, il faut reconnaître qu'il a gardé cet enthousiasme qu'on lui envie tous. Bon anniversaire donc et rendez vous pour tes 70 ans...

P.S. : au niveau conditions dans le cirque, c'est encore très bon. Une cordée a fait Thanatos et une autre a tenté l'apendiz del maestro (but dans la 2ième longueur mais belle tentative quand même)

Robert dans les années 90 à Riglos : les plus anciens auront reconnu le pantalon fluo d'époque et le casque Galibier complétement collector. Par contre il était déjà au taquet : ça, ça ne change pas!

Toujours dans les années 90, lorsqu'on avait grimpé la face nord classique du Mont perdu; le glacier existait encore...

Dans les années 2000 en himalaya

Gavarnie 15 mars 2015 - le vieux est toujours là

Nouveauté : lui qui a passé sa vie à pleurer, il ne se plaint plus lorsque les conditions se font plus viriles : le début de la sagesse?


Allez, un peu de pub quand même pour les 2 livres de l'ancêtre qui sortent ce printemps : uniquement pour les sportifs ayant à nouveau besoin de couches Pampers...


dimanche 1 mars 2015

un peu de tout...

Pas de nouvelles depuis un certain temps pour cause de manque de motiv pour compléter ce blog.
Pas mal de sorties, pourtant mais rien de bien majeur; au menu :
-beaucoup, beaucoup de ski de rando (ça faisait plusieurs années que je n'avais pas skié autant) allant de l'excellent au début au très moyen sur la fin
-quelques sorties falaisard in the sun, histoire de reprendre l'escalade en douceur
-un joli but (pour changer) en alpinisme avec Jean Mi dans la poudreuse vers Cauterets
-une continuation d'ouverture à Pena Rueba (pour laquelle on avance bien lentement) ce week end pour éviter le mauvais temps


Mertxe en skis dans la vallée d'aspe

Le pène d'Udapet sous la neige

Robert à la trace vers Bénasque

Jean Mi en alpi à l'attaque vers Cauterets : on ira pas très haut...

Ouverture vers Pena Rueba. Fabrice et Louis dans L1

Louis dans L2

Riglos