mercredi 30 juin 2010

Ordesa pilar de la primavera

Aujourd'hui la météo espagnole annonçait des risques d'orages dans l'après midi. J'ai donc proposé à Robert d'aller faire le pilier de la primavera à Ordesa. Robert avait envie de grimper ce pilier depuis de nombreuses années : je voulais donc lui faire plaisir car il se met parfois sciemment dans de bonnes galères dans ce but. De plus, la voie étant rapide, nous étions sur d'éviter les orages en partant tôt.

J'avais pris cette voie un peu à la légère mais la grimpe à ordesa, ça reste avant tout de la montagne. La traversée sur des vires herbeuses exposées à 60° avec la rosée du petit matin se chargera de nous le rappeler. De plus, alors que je m'attendais à une voie avec beaucoup d'équipement en place, il y a très peu de matériel. Le fait de placer pas mal de points alliés à la recherche de l'itinéraire, et au rocher excellent ont fait que j'ai pris énormément de plaisir à gravir cette voie, tout comme le futur retraité (il a passé la journée à m'indiquer qu'il lui restait 2 jours de travail). Le seul bémol pour que cette voie devienne une grande classique est donc son accès assez délicat.


Le pilier de la primavera


L'accès : eh oui, il faut traverser sur ces pentes d'herbes au dessus de barres rocheuses.


Robert content d'être arrivé sans dommage au pied de la voie



Le départ de la voie



Au loin la cascade du cotatuero



Longueur en 6a qui a bien de la gueule



Robert hurle comme d'habitude dans la longueur en 6a



La cheminée en 5 au dessus


Le casque, la tour et le sommet du Mont Perdu : encore pas mal de neige


Je rajoute quelques photos que Robert m'a envoyé : elles sont très belles (normal, je suis la plupart du temps dessus...)







samedi 26 juin 2010

gourette pène sarrière voie riders on the fog

Aujourd'hui la météo annonçait des orages l'après midi en provenance d'espagne. Nous sommes donc restés sur le devant de la chaine des pyrénées à gourette. J'avais déjà fait plusieurs voies en face est du pène sarrière mais aucune en face ouest et Michel avait repéré une voie semi-équipée : "riders on the fog". Nous y sommes donc allés et cette voie est recommandable et variée (de la dalle comme Michel les aime au dévers) bien que le rocher demande parfois un peu d'attention. Il ne faut pas se laisser tromper par les cotations (6a+,6a+, 6b, 6b+) : ça grimpe et les points sont parfois un peu éloignés sur les dalles.

Autant vous dire qu'on a pas couru, mais ça nous a permis de voir des choses bien marrantes :
On a notamment vu des jeunes sur les pistes en contrebas en train d'essayer de s'envoyer, tout en rigolant, des pierres en pleine gueule (Robert pense qu'il s'agit de landais en vacances : c'est vrai que les larraintars n'y ont pas encore pensé! On devrait le leur suggérer : ça ferait de l'animation lorsqu'ils descendent sur la place de Tardets).

Enfin le fan club de Robert s'est trouvé une nouvelle star : Michel. La dizaine de vieilles en admiration devant le divin barbu(qui, quand ils les a vu, s'est mis en marcel aussi sec) ont également apprécié la pilosité pré-pubère du mailler. elles l'ont même traité de jeune sous prétexte qu'il avait sauté un bloc d'au moins 50 cm de haut. Leur moyenne d'age doit à peine dépasser les 70 ans : Martine, tu as du souci à te faire!!!


Le départ de la voie


L1, quelques pas de dalles aléatoires.


Michel est heureux à R1 : Est-ce l'absence de Martine qui le met en joie où le fait d'être sorti sans dommage de la première longueur en dalle, un domaine dont il s'est fait une spécialité?


Michel, dans L2, a remis son très seillant casque de maçon



Robert et Michel avant de partir dans L3, la plus belle longueur même si la photo ne rend pas.


Le toboggan de la face ouest du pène sarrière


Sortie de la voie : robert a remis son short et son marcel ridicule. Il faut dire qu'il a repéré sur le chemin en contrebas une partie de son fan club.

mercredi 23 juin 2010

un nouveau but...

Aujourd'hui, profitant du beau temps revenu, je comptais repartir faire des grandes voies : à nouveau manqué!. N'ayant trouvé personne pour aller à ordesa, je propose à Txomin une tentative d'ouverture d'une ligne que j'ai repéré dans la vallée d'aspe. Il veut également aller faire du parapente. Confiant,je lui dit qu'il aura largement le temps après la voie. Arrivé au pied, txomin me fait remarquer que ça parait dur. Je lui répond que pour moi ça ne doit pas dépasser le 6a. Je démarre donc tambour battant : 40m plus haut, dans la longueur qui doit être un bon 7a, j'ai laissé une bonne partie de mon jeu de friends et je suis à la mine depuis un moment, d'autant plus que mon dernier point est bien loin. Je tente désespérement d'installer un relais sur spit en me vachant sur un microfriend qui semble bien foireux. Au moment de sortir le perfo, le microfriend saute et je me prend un plomb de 10/15m, heureusement avec seulement quelques égratignures. Je remonte rapidement, installe un relais et fait venir Txomin. Il grimpera une partie de la longueur en tirant sur les friends en place et finira celle-ci en tirant sur un brin de la corde pendant que je l'assurerai sur l'autre. J'avais lu il y a longtemps dans "les conquérants de l'inutile" que Lionel terray avait pratiqué cette technique dans la face nord des grandes Jorasses mais je ne l'avais jamais vu en application. C'est chose faite grâce à Txomin mais à 35m du sol cette fois. Il me démontre encore une fois ses qualités de montagnard tout terrain qui lui permettraient de passer du 8c en second. Si le nain de fort Boyard, jaloux de sa carrure imposante,ne lui avait volé un surnom qui s'imposait à lui, tout le monde l'appelerait "Passe Partout" plutôt que "gros cul".
Nous faisons le point au relais. Personne n'est en grosse forme. Gros cul est à moitié malade et en ce qui me concerne, je suis vidé par le stress du vol précédent. Il est donc temps pour nous de descendre. J'essaierai de trouver une autre fois quelqu'un capable d'ouvrir en réversible pour finir la voie qui doit bien faire 5 longueurs.

après avoir mangé et soigné mes petits bobos, Txomin ne souhaitant plus faire de parapente, nous finirons la journée sur le nouveau spot de couennes d'esquit près de bedous au rocher arudyen mais qui comporte finalement assez peu de voies faciles pour du rocher école.

Pas de photos ce jour pour cause de batterie de l'appareil photo vide.

dimanche 20 juin 2010

riglos aiguille rouge voie lucia

Aujourd'hui, nous sommes partis tenter une nouvelle voie réalisée par des grimpeurs espagnols qui avaient discutés avec robert à foz de escalete. Nous y prendrons un but majeur après 5m d'A0. Nous prenons donc la direction de riglos avec l'idée d'aller faire la voie du mango del cuchillo. Mais il est déjà tard et il y a déjà du monde dans la voie. Nous partons don vers l'aiguille rouge gravir une voie récente et esthétique de fernando cobo : lucia. L'itinéraire est élégant et aérien sur un éperon esthétique. Elle mériterait seulement une petite purge pour enlever les quelques blocs qui menacent.

Les cotations :6a-6b+-6a+


L'aiguille rouge



La voie suit l'éperon au dessus



Vue depuis R1


Robert qui aura passé sa journée à imiter les vuvuzelas sud-africaines

dimanche 6 juin 2010

Anso voie camille

Ce week end, je devais aller grimper à ordesa avec Mickael mais celui-ci me fait faux bond au dernier moment. Heureusement, jakes souhaite reprendre l'escalade malgré 2 mois et demi d'arrêt et une douleur persistante à l'épaule. Nous choisissons donc une voie pas trop dure pour sa reprise. La voie camille à Anso dont j'avais entendu le plus grand bien semble tout indiquée. Le coin est toujours aussi beau et le cheminement de la voie sur un pilier bien vertical est assez astucieux. Cependant, cette voie très belle est bien trop équipée à mon goût. En effet, je ne vois pas bien l'intérêt de poser des rangées de spits à 20 cm de véritables fissures "pièges à friends" alors que le topo indique de se munir d'un jeu de friends à trimballer toute la voie. Une autre voie, crée après,la croise également un peu trop souvent. En tous les cas, j'aurai passé une bonne journée à grimper et discuter avec Jakes qui est bien plus avenant qu'un certain barbu nain raleur (Il parait que ses clients l'auraient surnommé grand schtroumph).


Le pilier sur lequel se trouve la voie camille


Un des beaux passages de la voie : camille prend le dièdre de droite et la voie voisine qui la croise plusieurs fois le dièdre de gauche



Jakes à l'aise pour le moment


Vite après,il tire sur une dégaine : heureusement, je suis assez rapide pour imortaliser la scène et la montrer à tous ses copains!


Dans la traversée suivante...


Le tozal de espelunga en face (avec la splendide voie urdaburu qui suit la fissure au centre) et le classique pilier d'anso au fond.

mercredi 2 juin 2010

Une nouvelle voie à Arguis Begibeltz

Aujourd'hui, nous sommes partis ouvrir une nouvelle voie avec Robert à Arguis dans du très beau grès. Ce matin, comme nous étions tous les 2 endormis, nous avons commencé la journée tranquilement devant les cafés qui défilaient à la cafétéria d'Ipiès. Ce fût une toute autre histoire lors de l'approche de la voie: robert, chargé d'une musette de 2kg pendant que je portais le perfo, les friends et les dégaines, la corde de hissage a démarré comme une balle et s'arrêtait régulièrement en me disant qu'il ne comprenait pas pourquoi je n'avançais pas : du très classique, donc!
Dans la voie, nous aurons passé pas mal de temps à équiper car, à l'inverse des modes actuelles, nous souhaitions réaliser une voie semi-équipée peu engagée pour qu'elle soit répétée : l'avenir dira si cela a marché. Le cheminement s'adapte assez bien à la pose des coinceurs et friends; la journée passera même sans que Robert me fasse une boulette digne d'être racontée. Une journée exceptionnelle,donc!
Une anecdote tout de même : la voie doit son nom au coup de froid dont Robert a été la victime hier soir de la part de Mertxe (c'est du moins ce qu'il m'a raconté) : les bascophones comprendront!


Le topo de la nouvelle voie



L1



L2


La perceuse au travail


Dans les rappels