mercredi 19 février 2014

Pas mal de ski de randonnée, un peu d'alpinisme au pic des valettes et d'escalade à coll de nargo


Après plusieurs sorties de ski de rando vers la vallée d'Aspe, je dispose de 4 jours de libre pour bouger. Ca fait juste pour partir dans les alpes et les conditions dans le coin ne sont pas au top. J'appelle l'ancêtre et lui propose d'aller voir les Pyrénées Orientales. Nous qui avons toujours l'impression que les Pyrénées s'arrêtent à Luchon, ça nous fera du bien de voir autre chose. De toute façon, je sais bien que quand on part avec Robert, on passe souvent plus de temps au bar qu'en montagne. On coupe le long trajet par une petite journée couenne.

Le lendemain matin, on monte vers la zone de Porte Puymorens et la galère commence. Une mince pellicule de glace recouvre la route et il y a des voitures en vrac un peu partout. On est obligé de chainer et on arrive bien tard. On se résoud à faire du ski de rando pour profiter de la poudreuse et découvrir le secteur. On part sur 2 sommets du coin qui doivent probablement être classiques (la serra de lloses et le pic de Querforc).

Puisqu'on est dans le coin, on part manger au Pas de la case en Andorre, ce qui nous donnera l'occasion de côtoyer un autre monde. Une longue mais néanmoins sympathique discussion avec la table voisine nous en fera prendre conscience. Après nous avoir expliqué les vertus des hôtels 4 étoiles avec parking chauffé pour les voitures, hammams et autres esthéticiennes, notre voisin de table (truffé de chaines en or et autres rollex) conclura la soirée par un définitif "moi, ma passion c'est de faire du pognon...".

Après une nuit pas si fraiche dans la voiture, en bons feignants, on attend l'ouverture des remontées mécaniques pour aller faire de l'alpi. La station de Porte Puymorens a en effet des points communs avec notre proche station de Gourette. On peut y faire de l'alpi en allant boire le café au bar le matin. Quand on aperçoit la face du pic des valettes, notre idée d'aller faire le dièdre tombe à l'eau. Il semble complètement sec. Par contre l'esthétique goulotte de la virgule nous attire. Très présomptueux, je me dis en voyant la ligne qu'on sera tôt au bar pour boire des bières. En fait, l'affaire nous prendra la journée. Dès la montée du cône de neige, les choses se gâtent. On s'enfonce de plus en plus... Heureusement, Robert, qui ne souhaite plus grimper en tête depuis des années, reste toujours vaillant pour faire la trace : Tout ce qui me plait. On se relaye mais la fin avant la partie technique est un véritable calvaire car on s'enfonce parfois jusqu'à la taille. Après une première longueur facile, les choses se compliquent. Il faut franchir un bloc coincé, passage le plus difficile de la voie. Mais pour atteindre celui-ci, il faut dégager un énorme bouchon de neige pulvérulente bien vertical. Grimper avec des nomics, c'est bien mais il n'y a pas de pane pour dégager la neige. Heureusement, Robert a emmené un petit piolet en 3ième main avec une pane qui me permettra d'engager une longue séance de BTP. Après un très long moment et une très grosse débauche d'énergie, je parviens à franchir l'obstacle. La longueur du dessus parait débonnaire vu d'en dessous mais une fois dedans, c'est une autre histoire. Il y a très peu de pieds ou poser les crampons et la franchir me demandera beaucoup de concentration et d'énergie. Au dessus, heureusement, c'est plus facile. A la descente, le brassage reprend et on doit se dépêcher pour arriver avant la nuit à la voiture (Robert n'a pas pris de frontale)!

Vu les conditions et sachant qu'une petite dépression arrive dans la zone le lendemain, on décide de partir en Espagne faire du rocher. Aucun de nous deux, ne connait le coin du Coll de Nargo mais j'en ai eu de bons échos. Après un bon plato combinado cette fois dans un bar typique, au milieu de catalans déchainés (Il y a Manchester-Barcelone en foot à la télé et les choses tournent bien pour les locaux...), on trouve facilement la zone. On gravira le lendemain 2 petites voies à la paroi de Grau sur un rocher magnifique, aussi beau que celui des plus belles voies que j'ai pu grimper au verdon (mais sans l'ampleur évidemment) avant de rentrer bien content de notre petit séjour.

vallée d'aspe- La cabanne de boué sous la neige

Porte Puymorens-Vers la serra de lloses

Descente en poudre

A la descente du pic de Querforc

Pic des valettes

1ere longueur du couloir de la virgule

Fin de voie

Paroi de Grau

Un grand bavard dans la voie "gran bavar"

Du rocher verdonesque dans la voie "no t'ho perdis". Ca n'a pas été le cas pour nous car on est pas sûr d'être allé dans la bonne voie

3 commentaires:

  1. Yep ...

    ça manque de jeune sur ces photos ! La goulotte au pic des Valettes a l'air jolie ! Vous avez fait quoi du coté de la cabane du Boué ? La descente d' Anitch ?

    Adishatz

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  2. Ça donne presque envie de faire de la montagne en hiver. Ça donne moins envie de regarder le foot à la télé. Ça donne pas vraiment envie de faire plein de pognon.

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  3. On est descendu plus à droite qu'Anitch, le long des barres rocheuses (comme tu peux t'en douter, je voulais les voir). Sinon, c'est sûr que faire de la montagne en hiver ça me motive plus qu'empiler les billets de banques...

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