Pendant ce voyage au Maroc, nous avons également exploré les gorges du Dades (et la petite gorge du nomade perpendiculaire à celle-ci). cette zone, assez touristique globalement (puisque pratiquement tous les voyageurs qui vont dans le désert en atterrissant à Marrakech vont la visiter), est inexplicablement délaissée par les grimpeurs puisque pratiquement aucune voie n'y a été ouverte. Pourtant le rocher est très similaire à celui de taghia tout proche à vol d'oiseau (mais à plus de 7h de voiture quand même), même si les parois y sont bien moins imposantes.
Nous nous sommes bien régalés à y ouvrir des voies comportant pour quasi toutes des longueurs magnifiques, même si comme je l'ai dit tout à l'heure la hauteur des parois ne dépasse pas les 200m de haut. L'avantage pour le coup, c'est que nous avions l'embarras du choix puisque partout où nous regardions les parois étaient vierges de tout passage. A notre niveau, nous avons un peu imaginé ce qu'ont du ressentir les pionniers de l'escalade en Europe dans les dolomites au début du 20ieme siècle.=, lorsqu'aucune paroi n'avait encore été grimpée.
Un danger à prendre en compte tout de même dans la zone est la traversée des oueds dont la montée soudaines des eaux nous a très souvent impressionnée. Il faut en effet presque tout le temps prévoir un short et des chaussures d'eau dans le sac à dos pour traverser des torrents parfois imposants. Sur la route en voiture, c'est aussi le cas, même si les conséquences sont moindres en cas de montée rapide des eaux : nous avons notamment été bloqués plus de 5h un soir à cause d'une crue soudaine. Dans tous les cas, comme très souvent au Maroc, et en Afrique plus généralement, il ne convient de ne pas être pressé et savoir attendre la décrue avec patience et sagesse.
Les magnifiques topos réalisés encore une fois par Ivan. Un grand merci à lui!
La traversée du dieu
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