mercredi 26 juin 2013

Les pieds nickelés à la falaise

Habituellement, je n'indique rien ici lorsque je fais une sortie couenne mais comme ce blog est bientôt candidat pour apparaître sur le site abrutis.com (si si, vous pouvez vérifier, ça existe...), je relate la journée d'aujourd'hui.

Hier avec Robert, nous avions décidé d'aller grimper sur le nouveau site plus ou moins secret d'Issor (En gros, ce n'est pas diffusé mais à peu près tous les grimpeurs du coin (à part nous!) y ont déjà grimpé). Hier soir, j'envoie donc un mail à Gérard en lui demandant de me décrire l'accès et de m'envoyer le topo, ce qu'il fait bien gentiment. Pourtant sa description de l'accès fait plus de 10 lignes et il termine son mail en me disant : "bonne grimpe, si tu trouves...".

Légèrement inquiet, je raconte l'anecdote ce matin à Robert, accompagnateur en montagne spécialisé dans le maquis (c'est lui qui le dit!). Je le vois repartir chez lui et revenir avec un grand sourire et surtout son super GPS. La falaise est à 20 minutes de chez nous, on pense bien connaître la zone. Pourtant, humblement (croit on!), on suit les instructions de Gérard à la lettre. Au bout de 5 minutes, on est en voiture dans une ferme, entourés de chiens. Ca commence bien! on fait demi-tour et on trouve la bonne piste à la recherche d'un chêne (près duquel il faut se garer). Ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis vraiment pas un grand spécialiste de la flore. Je vois donc des chênes partout mais on finit par trouver le bon. Robert passe 10 minutes à me montrer comment est la feuille du chêne, moi je vois surtout un gros gland devant moi!

On part donc et tout se passe bien au début. Puis la description de Gérard indique un barbelé à longer après 200m de sente. On fait 300m et on ne trouve pas le barbelé : on fait donc demi-tour et, comme on ne trouve rien, on part dans la pente boisée au dessus de nous sur les conseils de Robert. En effet, il a activé son GPS et y a vu une crête vers laquelle "doit se trouver la falaise". On monte droit dans le pentu et on tombe par hasard sur des fils de fer barbelés. Comme Gérard a écrit qu'il faut les laisser à main droite, on part forcément de l'autre coté. On finit par errer au milieu du bois, de plus en plus touffu. Il fallait monter une centaine de mètres, on en monte plus de 300. et on se retrouve sous des barres rocheuses pleines de mousses. Ce n'est pas là, on traverse dans un sens, puis dans l'autre. Etonnamment, aucun de nous n'est de mauvaise humeur : on rigole bien en regardant la trace qui part dans tous les sens sur le GPS. On est proche de l'abandon lorsqu'on aperçoit une stat pendue sur un bout de falaise loin en contrebas. Ca doit être là. On redescend donc et quelques péripéties plus tard, on tombe sur une sente bien marquée qui nous mène à la falaise. On aura mis 2h et demi (contre 30 minutes lorsqu'on ne se trompe pas) mais Robert est content car il a mené à bien sa mission qui était de nous mener à la falaise. On ne parlera donc pas ici d'efficacité.

L'après midi est déjà bien entamée. On mange donc, puis on grimpe un peu avant de rentrer. On reprend le chemin au retour et, évidemment, on retombe pile à l'endroit où on a fait demi-tour quelques heures plus tôt! Quand on a l'instinct...

La fameuse falaise

3 commentaires:

  1. J'ai enfin fait du terrain d'AV avec toi sur la marche d'approche, car lorsque je, t'ai vu sortir le casque sue le chemin, je me suis dit soit il vieillit bizarrement, soit il a peur de moi... enfin que je lui balance un caillou sur les pentes abruptes. En fait si on n'a pas trouvé de suite c'est à cause de Gérard qui s'est dit que s'il nous donnait une bonne description, cela ne serait pas rigolo. En fait on s'est bien marré de notre connerie.
    La grimpe par contre est super belle quand on est en second, car les points sont loins loins et les cotations très serrées pour certaines longueurs, surtout quand je vois le boeuf (BE) d'escalade serré les prises comme un malade dans du V en chauffe....
    Très bonne journée, surtout à la bière qui célèbrait une nouvelle année de ta vieillesse bien en cours.
    Robert

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  2. Effectivement JP, plus le temps passe, plus tu progresses ...

    JM

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  3. C'est vrai que j'ai oublié d'inclure l'anecdote du casque et des potentiels vols charter mais il y avait tellement à raconter... En tout cas, c'est marrant de partir grimper avec toi : l'aventure est toujours au coin de la piste.

    JM, comme tu peux le voir je me maintiens mais l'élève n'a pas encore dépassé le maître : mon dernier tour d'hélico a été avec toi...

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